25 décembre 2005

Message de circonstance

Et même si c'est bref, j'y tiens comme à toute tradition.

Joyeux Noël !

30 novembre 2005

Expelliarmus

Je profite du peu de temps que j'ai devant moi pour faire une critique un peu plus longue du quatrième opus de Harry Potter… Je précise que je l'ai vu en VF :
Donc, autant Le Prisonnier d'Azkaban m'avait déçu, autant La Coupe de Feu m'a enthousiasmé ! Le film change résolument de ton par rapport aux précédents, quelque peu enfantins (surtout le premier, en fait). Sans atteindre les sommets qu'on est en droit d'attendre dans les prochains films, celui-ci est nettement plus sombre. De part l'histoire bien sûr, mais c'est plus frappant encore visuellement : la première scène dans le manoir des Jedusor, les épreuves du lac et du labyrinthe, le cimetière… Et paradoxalement, c'est également le film le plus drôle de la série ! Mention spéciale à la scène de Malefoy transformé en fouine. « – Qu'est-ce que vous faites ?! – J'enseigne ! » Excellent. ^^ Moi qui craignait un peu le traitement du personnage de Fol-Œil, j'ai été rassuré par le jeu excellent de l'acteur qui l'incarne !
Dans l'ensemble, d'ailleurs, la façon dont sont traités les personnages est vraiment un point fort du film. Certes Malefoy passe au second plan, mais je ne me fais guère de souci pour lui vu la place qui lui revient dans les prochains films. J'ai été un petit peu déçu, en revanche, par la place donnée à Viktor Krum et surtout à Fleur Delacour. Moi aussi, j'ai compté ses répliques. ^^ Je ne crois pas qu'elle dise plus de deux phrases les rares fois où elle a la parole. Et paradoxalement, Viktor et Fleur sont omniprésents visuellement, ce qui leur confère une impression bizarre de « 1ers rôles silencieux ». Ce film est paradoxal, je vous dis. Mais l'alchimie tient à merveille. Il était évident qu'il y allait y avoir des coupes franches vis-à-vis du livre, et je les ai trouvées vraiment très intelligentes. Exit Winky (pas sûr de son nom), l'elfe de maison, plus de Dobby non plus (le verra-t-on dans le 6 ?), Ludo Verpey disparaît également, mais aucun de ces personnages n'était indispensable déjà dans le livre. La Coupe du Monde de Quidditch a été expédiée assez vite, mais le sacrifice était nécessaire et ne m'a pas choqué. En revanche on garde la première scène avec le jardinier moldu, et ça j'ai bien apprécié !
J'ai adoré l'arrivée des élèves de Beauxbâtons et Durmstrong. ^^ Bien que je ne suis pas certain que Beauxbâtons n'envoyait que des filles à Poudlard, dans le livre. Enfin bref. McGonagall et Dumbledore sont très biens. Dumbledore est même inquiétant lorsqu'il demande à Harry s'il a déposé son nom dans la Coupe… La scène du premier cours de Fol-Œil vaut également son pesant d'or. J'ai beaucoup, beaucoup aimé le moment ou Neville assiste à la démonstration du sortilège Doloris, c'était vraiment poignant. Son rôle s'est quelque peu épaissi et j'en suis ravi, moi qui aime beaucoup ce personnage. Maintenant, il faut bien commencer à préparer le rôle important qu'il aura dans le cinquième opus…
Venons-en à Harry, que j'ai bien aimé également. On ressent pleinement l'adolescence du personnage (et des autres également), encore un point fort du film. Il a clairement mûri, certaines de ses répliques sont excellentes, pleine d'une sorte d'humour détaché qu'on ne trouvait pas avant. Malgré cela il reste encore assez maladroit, et par-là même, touchant. Ron est bien lui aussi, je trouve d'ailleurs qu'il n'a vraiment pas de chance. À sa place j'aurais déprimé devant une telle robe de soirée… ^^ Enfin Hermione est magnifique dans son rôle, la scène du bal est un grand moment, sa crise de larmes finale émouvante et en même temps désemparante.
Et pour finir sur les personnages, je suis content d'avoir enfin vu Fred et Georges avec une vraie place à eux, dans ce film. Encore une fois, sans doute que le rôle qu'ils sont appelés à avoir dans L'Ordre du Phénix y est pour quelque chose…
Bref, j'étais totalement conquis jusqu'au milieu du film. À partir de là, j'ai quelques reproches à formuler… Ça a commencé avec la scène où Harry trouve la Pensine. Dans le livre, si ma mémoire est bonne, il y visitait deux souvenirs, l'audition de Karkaroff, et le procès de Bellatrix Lestrange et Barty Croupton Jr. Là, ces deux scènes ont été fusionnées. Ce n'est pas une mauvaise idée, mais je trouve du coup que la révélation sur le sort des parents de Neville perd beaucoup de son intensité. C'est limite si on ne passe pas à côté ! Dommage. D'ailleurs il me semble que c'est Bellatrix qui torture Franck et Alice Londubat dans le livre, et je ne crois pas avoir entendu son nom dans cette scène du film ?
Puis il y a la mort de Barty Croupton, et surtout sa non-explication. J'ai beau cherché, je ne la trouve pas. On aurait pu s'attendre à avoir l'explication à la fin du film, mais niet. Et ce n'est pas le seul oubli.
La scène du cimetière est plutôt bien réalisée, bien que je ne l'ai pas trouvé plus prenante que ça. La mort de Diggory est aussi brutale et tragique que dans le roman. Et le personnage de Voldemort ressemble bien à l'idée que je m'en faisais. ^^ Je suis content qu'on n'ait pas gardé la tête qu'il avait dans le premier film, derrière le crâne de Quirell. Là on a bien droit aux fentes, comme pour un serpent, en guise du nez.
En parlant de détails, j'ai trouvé l'Éclair de Feu de Harry assez moche. Il avait vraiment cette tête là dans le 3 ?! De même, Viktor Krum me paraît assez massif pour un attrapeur. Mais je pinaille peut-être. ^^ Par contre, j'ai repéré une coquille assez gênante, mais peut-être est-ce une mauvaise traduction ? Voldemort parle de la mère de Harry comme d'une Moldue, hors c'est bien une sorcière, qui plus est une sorcière qui a doté son fils d'une protection magique, cette même protection qu'évoque Voldemort en parlant de « vieille magie » !
Exit aussi le début de la « guerre » entre le ministère et Poudlard, même si on en a quand même un avant-goût avec Fudge dans le bureau de Dumbledore. Très dommage. Et où est passé la récompense de Harry ? Comment les Weasley vont monter leur magasin, maintenant ?
Mais mon plus gros reproche, c'est quand même la toute fin. On dirait que Harry a déjà tout oublié de la mort de Cédric. Et dans l'ensemble, la toute dernière scène est plus que maladroite. Je ne sais pas ce que ça donne en VO, m'enfin en VF, ce que disent Harry, Ron et Hermione est plutôt, euh, spécial…
Dans l'ensemble, le film reste génial. Mais il est vraiment dommage que la deuxième moitié ne soit pas à la hauteur de la première, qui atteint des sommets jamais vus jusque-là dans aucun des trois premiers films.

28 novembre 2005

Tournis

Je ne sais plus où donner de la tête, en ce moment…
Je ne sais pas qui a dit « Le temps, c'est de l'argent », mais il avait raison… C'est quand on manque des deux qu'on s'en rend compte.
Sigh…

26 novembre 2005

Il neige !

Enfin, il a neigé… Pas beaucoup, pas longtemps, mais suffisament pour couvrir ma voiture (et pas la route, heureusement) et improviser une bataille de boules de neige au sortir du club d'échecs. ^^

Et puisqu'on parle de bataille, les CC continuent… Mardi, Algo, jeudi, Objet. Plus tous les projets à rendre, j'ai de quoi guerroyer encore un moment…

20 novembre 2005

Superbus et Espagnole

Ce week-end, nous accueillions la famille de mon parrain venue d'Île-de-France. Était prévu un concert hier soir où je devais accompagner Sonia, Élodie (mes cousines) et Nico (mon frangin). La plus jeune (Élodie) étant fan de Superbus. Je dois être hors du coup, mais je n'avais jamais entendu parler de ce groupe avant qu'elle ne me le fasse découvrir. M'enfin… Nous voici donc à la Halle de Béré, à Château(briant), où a lieu le concert. Mais avant Superbus, programmé à 23 h 30, il faut en passer par trois autres groupes que je m'en va vous présenter succintement :

En premier lieu, un jeune groupe local, baptisé Blue Montain ('achement local, le nom…), composé de jeunes musiciens du cru habillés à l'américaine (quelle belle antiphrase) dont la dernière chanson du répertoire s'appelle God Bless Texas. Mouais… Cela dit j'ai été assez surpris par la qualité de leur prestation. Nico connaissait le batteur et le guitariste, et je dois dire qu'ils sont sacrément doué tous les deux. Un moment de musique country-rock agréable.

Vient ensuite un groupe de marseillais atypiques, Moussu T. Vous connaissez ? Moi pas… Le « chanteur » évoquait un peu Gainsbourg avec sa bière à la main et son cigare-harmonica… Un répertoire de chansons sorti tout droit des années 30 (c'est pas moi qui le dis, c'est eux !), spécial mais rigolo. Avec quelques allusions, notamment sur une chanson dont le refrain se terminait par « retirer, retirer le poisson » (ça parlait de pêche) qui est devenu : « retirer Villepin de Matignon » puis « retirer Sarkozy de l'opinion », cette dernière ayant été plus applaudie que la précédente. ;)

Puis c'est le tour de NS&K. Bon, je dois encore m'humilier et avouer en mon inculture en sanglotant que je ne les connaissais pas non plus. Eh ben mes aïeux, c'était excellent. Du rock pur et dur, entraînant en diable. Y'a pas à dire, la fosse, c'est sympa. Surtout quand y'a de toute façon qu'une fosse. Je retiens quand même Nico et ses copains qui ont lancé un mouvement dont se sont inspirés deux brutes un peu plus tard. J'y viens.

Et donc, enfin, Superbus. Bon, pendant la première moitié de leur répertoire Élodie m'avait donné pour mission de prendre le plus de photos possibles, donc difficile de faire autre chose, et je devais en même temps faire attention au bourrins susmentionnés derrière moi qui s'amusait à se rentrer dedans les uns les autres… Une fois libéré de l'appareil, par contre, c'était bien éclatant. Le groupe était d'ailleurs assez nettement impressionné par le public castelbriantais, z'ont même un nouveau morceau grâce à nous (un « on n'est pas fatigué » qui ne vous dira rien parce que c'est une spécialité d'ici).

'fin voilà, une soirée en accompagnateur mais qui m'a fait passé un très bon moment.

Changeons de registre et parlons Échecs, maintenant, puisque c'était la troisième ronde de la Nationale IV aujourd'hui, on rencontrait la plus forte équipe du groupe à Châteaubriant. Une défaite 5 - 1 (avec une partie encore en cours lorsque je suis rentré) sévère car elle ne reflète pas la physionomie du match, beaucoup plus serré que ça. J'ai perdu contre un adversaire mieux classé, mais je n'ai pas de regrets car c'était une partie extrêmement riche et intéressante, foisonnant de variantes complexes. J'avais même probablement la meilleure position, malheureusement, entre deux plans, j'ai choisi le mauvais. Malgré tout, j'ai bien apprécié l'analyse qui a suivi, et mon adversaire était des plus sympathiques. Place maintenant aux Sables d'Olonne et à la ronde IV, le 4 décembre.

Enfin, avec tout ça, j'ai eu du mal à trouver le temps de bosser…

15 novembre 2005

Some days

Une poignée de dates qui comptent plus que d'autres dans ma petite âme, marquée dans sa chair par cette incessante danse du temps, de ces moments particuliers… Du plus profond de la nuit naîtra bientôt un nouveau jour, et il est de ceux-là. Une poignée de minutes, puis ces éternelles 24 heures éphémères, que je te souhaite merveilleuses, de tout mon cœur.

Passent les jours, repassent les ans, mais tu restes la même, immuable dans ce qui fait de toi quelqu'un d'aussi admirable, brillant, éblouissant.

Que ce jour te comble, et que cette année soit placée sous le double signe du bonheur et de l'amour.

Heureux anniversaire !

13 novembre 2005

Passes d'armes

Deuxième séance d'escrime médiévale aujourd'hui. J'ai découvert cette pratique dimanche dernier suite à une annonce, et je suis déjà accro. En fait je l'étais même bien avant de commencer !

Revers de la médaille, je suis maintenant épuisé. Qui plus est je crains ne pas être le seul et que mon boken tout neuf ne fasse pas long feu… Il montre déjà des signes de fatigue avancée alors que je ne l'ai acheté qu'hier ! Beaucoup plus ennuyeux, par contre, j'ai perdu ma montre dans la mêlée… Elle n'avait pas une valeur folle, mais ça m'énerve quand même.

10 novembre 2005

Réminiscence

Les CC approchent, je révise, je programme… Quand j'en ai assez… je ne fais pas grand chose. Ici comme à Nantes, le silence me déprime, et rien ne vient le rompre. J'écris pour tuer le temps. Je couche sur papier des souvenirs presque aussi vieux que moi. Je me demande si j'arriverai un jour à tout raconter. Tant de choses, si peu de temps…

02 novembre 2005

Miroir

Au fil de mes lectures vesperales, je me suis surpris à découvrir le portrait d'un homme qui me renvoie furieusement une certaine image du passé, image de moi-même et de ces fantômes auxquels j'ai dédié le premier message de ce blog, il y a quelque temps de cela.

Mêmes obsessions, même volonté de contrôle absolu sur soi-même, même insupportable sentiment de « souillure » lorsque cette volonté faiblit, même perfectionnisme destructeur, reniement et renouveau inlassablement liés et cycliques… Même côté profondément rêveur et réfléchi, même foi inébranlable en soi et en l'avenir, malgré les trébuchements répétés.

Quelque chose nous distingue, pourtant, je ne partage pas cet orgueil qui souvent tend vers un mépris sans appel pour tout ce qui est « impur ». Ma philosophie, au contraire, c'est l'équilibre. L'humilité est une preuve d'intelligence, l'orgueil une preuve de volonté. Savoir marier les deux est la clef du succès. Et pour ma part, ce fut aussi la clef du salut.

Aucun compromis, chez cet être, lorsqu'il renie au fil des pages tout ce qui semble peser sur son âme pour atteindre cette perfection qui l'obsède, sans se rendre compte que le néant est avide de tout lui prendre, que perfection et destruction sont liés, que sa quête est, par là-même, vaine.

Étrange de cheminer à travers les pensées de cet homme confiées à ce Journal. Je me sens curieux de poursuivre mon périple à travers ce labyrinthe étranger, mais dont les chemins me sont familiers, et dont l'issue m'intrigue…

P. S. : L'homme en question se nomme Jean-René Huguenin, mort à 26 ans, auteur de « La côte sauvage » et d'un journal tenu irrégulièrement entre 1956 et 1960, publié quelque temps après sa disparition.

23 octobre 2005

Pschiiit

De retour à Nantes. Je viens de me brûler le poignet en ouvrant le réservoir d'eau de la voiture de mon frère, que j'ai prise pour l'occasion. Le bouchon a sauté et l'eau a jailli comme un geyser. Ça fait mal. Si si.

Sinon j'ai joué au Loto comme promis, et je n'ai bien évidemment rien gagné. Tant mieux d'ailleurs, en un sens…

Une sympathique promenade au milieu des ânes et des chèvres en fin d'après-midi, et surtout un coup de fil passé (pléonasme) en fin de matinée qui m'a fait plaisir résument le reste du week-end en un bon week-end.

19 octobre 2005

Deux chances sur deux

Lundi matin, victime d'une très grosse flemme, je n'ai, exceptionnellement, pas eu le courage de me lever pour un cours d'archi, le seul de toute la matinée. C'est la première fois que je séchais, cette année.

L'après-midi, on m'annonce dégoûté que le cours n'a pas eu lieu, faute de prof. Sacré coup de chance ! (Pour moi…)

Ce matin, re-belote ! Panne de réveil, et ratage du premier cours… qui n'a pas eu lieu lui non plus !!! Arrivé dans la salle de TP à 10 h, mes camarades, après avoir tenté sans succès de me faire marcher, me révèlent, totalement écœurés par ma chance, que le prof de logique n'était pas là… J'étais hilare pendant une heure !

Moralité : Je joue au Loto cette semaine !

16 octobre 2005

Aïe ! ça fait mal

Il est écrit que nos matchs à Gétigné sont particuliers.

Je suis parti de Pierric à midi. Le temps de me tromper de sortie et de mettre donc un peu plus de temps que prévu, et j'arrive à l'espace Bellevue, théâtre de l'affrontement. Apparemment, je suis le premier. Personne n'est là, pas même nos adversaires !

Petit à petit tous les joueurs arrivent. Je retrouve quelques visages que je n'avais pas vus depuis un bout de temps, Olivier notamment. Ça fait plaisir de parler à ceux que je cotoyais régulièrement du temps où l'on s'affrontait dans les catégories jeunes. Ouiiin, je ne veux pas vieillir !

Les feuilles de match sont prêtes, je joue contre Olivier. Ça tombe bien, je me suis préparé en ce sens. Début du match, je lui place mon gambit Morra. Va-t-il l'accepter ? Il semble hésiter, puis décline le pion. On entre alors dans une variante que j'ai brièvement étudié durant la semaine.

Au fil de la partie, je me rends compte que les pendules sont mal réglées… En effet, le temps de chacun des deux joueurs est censé s'incrémenter de 30 secondes après un coup, hors ce n'est pas le cas… Je quitte ma table et vais en parler au responsable de l'équipe adverse, qui m'assure qu'il n'y a pas de problème. Mouais… À ce moment-là je pressens le chaos qui ne manquera pas de survenir lorsque les premiers joueurs dépasseront le contrôle du temps…

Mais bref, revenons au match. Châteaubriant fait mieux que se défendre. Même sur les derniers échiquiers, nos gamins tiennent le coup. Hugo a une position excellente contre un joueur à 700 points Élo de plus que lui !!! Il finit malheureusement par gaffer et l'on perd notre premier point, mais il peut s'enorgueillir de lui avoir tenu tête.

La partie d'Adrien prend le même chemin, malgré une belle résistance de sa part, et nous sommes mené 2 - 0. Au 6ème échiquier, Paolo joue décontracté et ça lui réussit. Partie nulle contre un adversaire mieux classé de 200 points, le score ne bouge donc pas.

Cinquième échiquier, Rémi fait mieux que résister. Il me demande plusieurs fois s'il peut proposer nulle à son adversaire, ce que bien sûr j'accepte, mais l'autre ne l'entend pas de cette oreille, et continue. Rémi lâchera un pion en finale et s'inclinera, mais il n'a vraiment pas à s'en vouloir.

Entre temps, je marque le premier point pour Châteaubriant, suite à une partie extrêmement intéressante, que j'ai hâte d'analyser à l'ordi. Malheureusement, cette histoire de temps a posé problème. Pour pallier les 30 secondes manquantes à chaque coup, l'arbitre est venu ajouter 20 minutes à chacun. Bref, au lieu d'une cadence Fischer, on se retrouve avec un classique 40 coups 2 h + 1 h KO. Pas très réglementaire, mais bon… Toujours est-il que ça a handicapé Olivier sur la fin, à qui il ne restait que quelques secondes pour une quinzaine de coups. Impossible à tenir, à tel point que je termine la partie en faisant échec et mat.

Au 1er échiquier, Boris a une finale techniquement gagnante, mais il lui reste très peu de temps. Je lui fait confiance, toutefois, il a beau être jeune il a l'habitude de ce genre de situation, je sais qu'il ne laissera pas échapper la victoire, là où d'autres gafferaient sous la pression. Table 3, Bernard est cent fois gagnant et marque logiquement notre deuxième point. Reste Yoann, au 4ème, qui malgré le zeitnot arrive au contrôle de temps dans une finale avec fous de couleur opposée. Quasiment impossible à gagner, que ce soit pour l'un ou pour l'autre. Et alors que Boris s'est imposé, Yoann et son adversaire concluent tous les deux la nulle. Score final : 3 partout.

Très bon résultat, donc. Quasiment que des satisfactions. Avec une équipe diminué par l'absence d'Alexandre, notre meilleur joueur, on tient tête à une très forte équipe, au complet elle. On pouvait même espérer la victoire, ça n'a finalement tenu à pas grand chose. Nos premières tables ont toutes assurés contre des joueurs mieux classés (Olivier a 168 poins de plus que moi, quand même), et les jeunes sont loin d'avoir fait de la figuration, surtout au vu des écarts de classements béants.

La saison est bien entamée !

15 octobre 2005

Brisons le mur

J - 1 avant mon second match d'échecs en tant que capitaine. Un déplacement du côté de Gétigné, théâtre de notre dernier match, la saison passée. Et d'une empoignade – heureusement verbale – mémorable à la fin… Je passe sur les détails, mais c'était houleux ! Malgré cela je n'ai aucune pression particulière à la veille de représenter mon équipe sur terrain adverse (miné ?), juste l'envie de gagner. Difficile, diminués comme nous le sommes, mais réalisable. Rendez-vous demain.
Un autre sujet domine mon esprit pour le moment, de son petit nom Erasmus. J'ai quasiment contacté tous ceux, à la fac, qui pouvaient me renseigner, ainsi j'ai vu un troisième étudiant, fraîchement débarqué de Norvège, vendredi. La lueur qui brillait dans ses yeux à l'évocation de cette année passée là-bas était éloquente… Ne me reste plus qu'une personne, la plus importante, à joindre pour m'élancer concrètement dans ce projet qui me tient à cœur. Mais je suis content d'avoir déjà glâné autant d'informations avant d'aborder le concret. D'autant que les conversations avec mes interlocuteurs, prof et élèves confondus, étaient toutes des plus passionnantes !
Cette année se passe vraiment bien jusqu'à maintenant. La vitesse supérieure vient d'être passée avec les projets qu'il nous faut rendre pour mi-décembre. Tout ce que j'aime ! Prochaine échéance mercredi. J'ai du pain sur la planche.

12 septembre 2005

Montagnes

Sourde et familière angoisse. Comme un ballon qui gonfle, qui gonfle, dans un cœur trop petit. Celui-là lui fait mal. Celui-ci bloque son envol. L'impassible frisson lors que le regard s'élève, haut, si haut. Un torrent contenu d'espoirs, de doutes, de peurs, qui ne peut s'épancher. Le vent des voix qui tourbillonne et gronde, sans que nul ne l'entende. Au loin sont les montagnes, autour est le désert, au milieu, l'homme. Immenses. Vide. Seul. Lointaines. Aride. Sans eau.

01 septembre 2005

Pierre blanche…

…et encre noire pour marquer ce jour particulier.

À l'intention d'un être qui m'est extrêmement cher, à tous ces moments partagés ensemble, joyeux le plus souvent, tristes par instants, mais qui ont tous laissé une trace éternelle dans mon cœur.

À ton bonheur, à ton avenir, à tes rêves, à tes succès.

À une âme à part, brillante, mystérieuse, fascinante. À un cœur, à un regard, à un rire. À toi :

Joyeux anniversaire !

28 août 2005

Quelques mots…

…avant de me réfugier avec délice dans les bras de Morphée.

Semaine de boulot routinière, un peu fatigante. Je termine mercredi prochain et je fête ça mardi soir. Mine de rien, qu'est-ce qu'on aura pu faire comme soirées à l'hôpital !

Jeudi soir, réunion des trois acolytes de Siegfried dans l'antre du Louminou (ça s'écrit comme ça ?). Super sympa, j'espère qu'on aura très vite une autre occasion de parler Saint Seiya, livre-jeux, études et philosophie. :)

Vendredi soir, visite chez mon parrain et sa famille. Ça faisait un moment que je ne les avais pas vus. Là encore, j'espère bien pouvoir retourner leur rendre visite prochainement. J'ai pris un petit coup de vieux en revoyant ma cousine Élodie, incroyablement mignonne et qui du haut de ses 12 ans en paraît facilement 16 ! Qu'est-ce que l'enfance passe vite, de nos jours… Rendez-vous pris à Châteaubriant pour y retrouver Minibus (blague privée, cherchez pas :) ).

Ce soir, virée au Parc des Princes. J'ai cherché Sarah dans la tribune Auteuil, mais sans jumelles, autant essayer de repérer une bonne action de Mendy pendant le match. Ça avait pourtant vraiment bien commencé, mais la désillusion n'en fut que plus dure. Enfin, pas de quoi dramatiser non plus.

Et demain, plus d'Internet… Monde cruel !

23 août 2005

Minuit et demi

Dur de se remettre de deux week-ends géniaux coup sur coup. J'en oublie d'écrire et de remercier les gens qui m'ont permis de profiter d'aussi bons moments : merci Marie, pour ta douceur et ta gentillesse, pour nous avoir permis de passer quelques jours dans un si joli endroit, pour tous ces instants ensemble, en espérant qu'ils en appellent bientôt d'autres. Merci à ton adorable famille, si accueillante. Et merci à Cracotte et Gribouille desquels j'ai emporté quelques souvenirs. ;-)

Merci Cécile pour ces deux derniers jours exceptionnels dans ce beau pays qui est aussi le mien, pour tout/tous ce/ceux qui a/ont rendu encore plus merveilleux notre court séjour.

Merci Constance pour tous ces moments de joie, de rires, et d'amusements, tant il est vrai que le bonheur est l'une des rares choses qui s'accroît lorsqu'il est partagé.

08 août 2005

Trou noir

Un trou dans le béton.

Comme un signe.

Comme un œil.

Comme un piège.

Là.

Comme un manque,

Une absence,



Sombre.

Comme une nuit.

Comme un lit.

Un abyme.

Secret.

01 août 2005

Retour au pays

Un rapide mot juste pour dire que j'ai passé le week-end au milieu de mes dinosaures préférés et que ça fait du bien, même si c'était bien court au final, surtout au vu des déplacements dans l'urgence vendredi et aujourd'hui.

Le baptême était très joli et Priscille est le plus beau bébé du monde. En plus elle a le bon goût d'afficher un large sourire chaque fois que je suis dans les parages, si c'est pas un gage de clairvoyance et d'intelligence, ça !

Bien sympathique de retrouver un peu la famille. Retour au taff, maintenant.

[S'en va sur l'air de : « Hé ho, hé ho, on retourne au boulot… ».]

13 juillet 2005

Entre quatre arches

Depuis quelque temps, c'est du moins mon impression, mes nuits sont sujettes à un curieux paradoxe : un sommeil paisible peuplé de rêves violents.

Je récupère plus. Je suis toujours autant sujet aux réveils intempestifs, mais ceux-ci sont beaucoup plus tranquilles. Peut-être n'est-ce dû qu'au fait que je n'ai plus à me lever très tôt et que l'angoisse de la panne de réveil me poursuit moins. Toujours est-il que j'ai le sentiment d'être beaucoup plus reposé.

Et parallèlement, je rêve de violence. D'injustice. De ma vie. De mon entourage. Je vis en rêve des situations totalement à l'opposé de ma réalité passée et présente, comme si j'évacuais – enfin – la frustration de tant d'années passées à encaisser les coups. Cette même frustration dont je me suis toujours dit qu'elle était la cause de troubles qui, comme par hasard, commencent à petit à petit à disparaître, à diminuer.

J'ai toujours pensé que pour en finir avec, il fallait les évacuer. Les lapsus, les comportement impulsifs (et même compulsifs), étaient autant de manières de me décharger de mon inconscient encombré comme une prison en sureffectif. Mais cette méthode, en plus d'être incontrôlable, a le défaut d'être extrêmement lente.

Il semble bien que je sois passé à la vitesse supérieure. Comme bien souvent, je ne sais pas comment. Mais le fait est là, et j'espère que je ne me trompe pas dans mon analyse. Mais je ne le pense pas, cet état de « lucidité humble » qui me paraît être mien en ce moment m'est familier. Il s'était déjà produit il y a… sept ans maintenant. Époque de rupture totale et d'isolement salvateur, où j'apprenais, je ne sais comment (là encore), la patience, le recul. Où je sortais la tête de l'eau, après tant d'années d'enfer. Fin d'une époque sombre qui annonçait, malheureusement, le temps des brûlures…

Mais l'heure n'est pas au pessimisme, mon horizon, sans être certain, et désormais beaucoup plus dégagé. À l'époque j'étais encore un petit garçon, aujourd'hui je crois être devenu homme.

11 juillet 2005

Sunday…

De retour du Stade de France. STOP. U2 plein la tête. STOP. Soirée géniale. STOP. Soirée formidable. STOP. Soirée inoubliable. STOP. Visuellement sublime. STOP. Musique mirifique. STOP. Ambiance transcendante. STOP. Cordes vocales en grève. STOP. Jambes débranchées. STOP. Bras oubliés au stade. STOP. Pouce brûlé au 9ème degré. STOP. Tympans défaillants. STOP. Forfait portable massacré sauvagement. STOP. Souvenirs plein la tête. STOP. Détails plus tards. STOP. zzzZZZzzz. STOP.

10 juillet 2005

En retard, en retard, j'ai rendez-vous quelque part…

Une semaine après Montreux, quelques heures avant le Stade de France. L'ambiance risque d'être sensiblement différente ! Mais le plaisir sera le même.

J'avais promis un résumé du week-end cette semaine, me voilà comme le lapin d'Alice. Ne jamais remettre au lendemain ! Que dire… Trois jours merveilleux. Première chose qui m'a frappé : la gentillesse des gens, là-bas. Proprement stupéfiante. En témoigne cet adorable père de famille qui, voyant le calvaire qui nous attendait, nous proposa spontanément de nous raccompagner à notre hôtel vers les 1 h du matin, malgré le détour. En témoigne également l'accueil des responsables du festival, bref, que du bonheur à ce niveau-là.

Parlons du concert, justement… Je n'aurai pas le courage de faire un compte-rendu de la soirée, peut-être plus tard. De toute façon, je suis sûr que d'autres s'en sont déjà chargés, notamment les membres de certains fora… Membres que nous avons eu l'occasion de croiser là-bas, par bonheur ! Et pourtant, ce fut dur de vaincre sa timidité, n'est-ce pas ma chère ? ;-)

L'auditorium Stravinsky est bien rempli, les Corrs font leur show, l'intéraction avec le public est bien là, peut-être moins intense qu'au Zénith ou à Bercy, mais qu'importe ! Le son, en revanche, y est d'une bien meilleure qualité. Au final, l'expérience est différente, mais tout aussi plaisante. Je serai sans problème resté toute la nuit ! Mais cela m'aurait empêché de profiter d'une superbe journée de samedi. Croisière improvisée sur le lac, farniente sur le rivage ou la pelouse, promenade au milieu des manifestations organisées pour le festival, parcours des rues de Montreux, de son casino… ;-)

Que dire, sinon que je me demande quand de telles vacances se représenteront.

En attendant, la vie reprend ses droits, et le travail aussi. Une semaine aussi intense que la première journée, et tout aussi intéressante, passionnante même. Attendons la deuxième pour confirmation, mais je suis vraiment optimiste.

Une déception toutefois mercredi, avec la défaite de Paris 2012. Un peu de rancœur, vite oubliée le lendemain au vu de la gravité des événements de Londres…

Et pour clôturer en beauté, réunion comme au bon vieux temps au chinois jeudi soir. Un grand merci à tous ceux qui ont contribué à cette excellente soirée ! Vivement la prochaine, tiens.

[Consulte sa montre]

Oh, par mes moustaches ! Je suis en retard en retard en retard !

03 juillet 2005

Un week-end inoubliable

Un petit passage au cyber-café pour le seul plaisir de réagir dès aujourd'hui à ce merveilleux week-end.
Pas le temps, hélas, d'en faire un résumé ce soir, mais je tenais à réagir ainsi, à chaud. Je m'occuperai du résumé cette semaine.
En quelques mots : intense, superbe… (Ah, le lac…) Le meilleur mot qui me vient à l'esprit est : ressourçant. Je ne sais d'ailleurs si ce mot existe, mais si ce n'est pas le cas je revendique ce néologisme, car rien ne décrit mieux ces trois formidables jours.
See you soon !

30 juin 2005

J – 1

Longue journée que ce jeudi ! J'ai passé mon deuxième jour au sein de l'hôpital. Je ne commencerai à travailler « officiellement » que lundi mais d'ores et déjà, le boulot de brancardier me plaît. Être au contact des gens, c'est génial. La plupart est assez âgée – à l'exception d'un trublion victime d'un accident de moto – mais tous sont extrêmement gentils et intéressants. Parler avec eux, les aider au quotidien, tisser des liens, c' est… « jubilatoire ». Le mot n'est pas le meilleur, mais il en faudrait sans doute plusieurs pour vraiment décrire ce sentiment. En tout cas, ça me plaît vraiment.
Je travaille dans une excellente ambiance, détendue et sympathique. Je connaissais déjà quelques têtes depuis l'année dernière, et les nouvelles sont tout aussi charmantes. Ce midi, elles ont organisé une sorte de pique-nique au sein même de la salle de kinésithérapie. J'ai choisi le bon jour pour arriver ! L'ennui c'est que je ne savais pas et que j'ai mangé à la cafétéria avant, du coup je n'ai fait que toucher du bout des lèvres tous ces plats, plus délicieux les uns que les autres, ça donne des idées.
Exceptionnellement, je suis parti un peu plus tôt car j'avais une réunion à 16 h 30 dans l'autre complexe de l'hôpital, situé à Neuilly. Ne voulant pas arriver en retard , je suis parti une demi-heure à l'avance, donc à 16 h. Problème, ce fichu bus a eu la bonne idée d'avoir une demi-heure de retard de son côté… Le temps de trouver l'hôpital, de demander essouflé le lieu de la réunion à l'accueil, et je me rends compte que par bonheur elle n'a pas commencé ! Coup de chance, tant mieux. J'y retrouve là aussi des visages connus, avec qui je bavarde un peu à la fin. L'ordre du jour était la présentation aux saisonniers que nous sommes de l'hôpital, de sa vie de tous les jours et de ses recommandations, de son organigramme… J'ai appris à cette occasion que le président du conseil d'administration n'est autre que… Nicolas Sarkozy ! Il est partout, celui-là.
Retour à Levallois sous une pluie battante, avec mon t-shirt je n'étais pas fier. Heureusement j'avais un parapluie, contrairement à beaucoup de quidams tout aussi peu vêtus que je croisais. Cet été, le temps, c'est n'importe quoi ! Les giboulées, normalement c'est en mars…
Enfin, quelques courses vitales au supermarché, un crochet par le cyber, et voilà !
Maintenant, j'attends un coup de fil, et je me prépare à vibrer au son de la Verte Erin…

25 juin 2005

Corrs et âme

Petit message en écho à un bonheur partagé hier soir, et plein de pensées pour Toi qui, j'en suis sûr, lira ces lignes avant que je ne retourne franchir les quelques mètres qui nous séparent. ;-)
Là où les étoiles virent au bleu, tout à déjà été dit, et je ne peux que vibrer en résonnance avec ces mots pour y verser mes propres impressions et les sentiments qui m'ont assailli à l'écoute de la voix suave d'Andrea. Surprise, il faut bien le dire, au fur et à mesure que les chansons totalement inédites se succédaient, frissons à l'écoute de cette musique pleine de mélancolie et de nostalgie, au son de ces instruments transportant comme jamais la voix d'Erin, au chant langoureux, lancinant, et fascinant d'« Andie »…
J'ai vraiment été agréablement surpris par le changement de voix, je trouve, d'Andrea, plus suave, plus grave… En phase parfaite avec une musique dominée par le violon de Sharon, pleine de poésie, de beauté, et de tristesse. À déconseiller un jour de blues !
Vraiment, j'ai hâte d'être à Montreux. Et un bonheur ne venant jamais seul, j'attends bien impatiemment la tournée française annoncée hier !
Un long moment d'extase, donc, avec bien sûr les toujours aussi sublimes « Only when Isleep » et « Runaway ». Ainsi qu'un « Summer sunshine » bien de circonstance. Enfin, les Corrs ne seraient pas vraiment les Corrs sans le traditionnel couac d'Andrea au début d'une des interprétations : sourire et franche rigolade à la vue de son expression hilare. ^^
Un vrai moment de bonheur que j'avais envie de partager à mon tour. :-)

12 juin 2005

Échec et mat !

La flemme de faire un long message ! Juste pour dire que je rentre d'un tournoi d'échecs, et que je n'ai jamais réussi une aussi belle performance de ma vie ! 6 points sur 7, 2ème ex aequo, 4ème au départage, des parties splendides, 5 victoires, 2 nuls, aucune défaite !

Et en prime, 50 € dans la besace ! Moi qui voulais juste tester mon niveau après deux ans d'absence des tournois…

J'espère que vous me pardonnerez ce message ruisselant d'auto-satisfaction, mais je suis content. ^________^

09 juin 2005

Dunes

Atrus ?
Oui, grand-mère ?
Qu'as-tu vu ?
J'ai vu de grandes cités dans le Sud, grand-mère, et des hommes, une multitude d'hommes…

Petit garçon pris à son monde onirique, de blancheur et d'encre…

Reflet mat, perdu et seul, songeur.

Assis sur une dune, genoux contre poitrine, tête et bras étreignant son propre corps. Fragile et curieux, humble, mais dissimulant une infinie force intérieure.

Rien que le sable et le vent. Le même silence.

Tant d'interrogations. Pourquoi, comment ? Seule la vie peut y répondre.

Regard perdu, horizon…

Pourquoi bouger ? Le désert est si beau…

02 juin 2005

Réunion d'état-major

Le temps de saluer les soldats survivants de la terrible bataille, et je pénétrais dans la tente réservée aux officiers. Sur une grande table au centre de la pièce, une carte de la plaine, ornée de flèches et de sortes de pions multicolores, témoins de l'affrontement dantesque de la veille. Une éternité…

Un étudiant au visage fatigué et sombre, mais dont le regard trahissait malgré tout une lueur de joie, pris la parole :

« Je viens tout juste de recevoir un rapport de nos éclaireurs Intranet. Les pertes s'élèveraient à presque la moitié de nos effectifs, mais la bataille serait gagnée ! »

Un concert de cris de joies accueillit cette déclaration, mais je ne pus m'empêcher d'avoir une pensée émue pour mes camarades tombés à mes côtés les jours précédents… Comme en écho à mes pensées, le général Premier de la Classe réclama alors le silence et commença un résumé oral détaillé du déroulement de la bataille :

« Comme nous le pressentions, l'obstacle anglais n'a pas pesé bien lourd. Les premiers affrontement s'étaient déjà révélés nettement en notre faveur, cette fois-ci nous leur avons porté le coup de grâce. »

Deux chiffres sur la table, à côté de mon nom, accaparèrent mon attention : « 15,75. Moyenne : 15,25. »

À ce moment, une estafette entra discrètement dans la pièce pour me remettre un message. La réponse à mon rapport ! Anxieux, je lis : « Engagement associatif : 14,00. »

15,25, 14,00… Soit 14,625. Mais le plus dur était à venir :

« En revanche, nos passes d'armes avec les Mathématiques se sont bel et bien révélées difficiles et sanglantes. Beaucoup d'entre nous sont tombés à ce moment-là, certains ne s'en relevèrent pas. Le général Séries Formelles nous a infligés de lourdes pertes. »

À nouveau, deux chiffres. 4,50. Douloureux. Dieu merci, j'avais déjà eu l'occasion d'affronter les troupes du général auparavant, et je les avais vaincues. Dans la douleur, certes, mais qu'importe. L'enseignement tiré de cette confrontation s'était révélé salutaire, et m'avait permis de survivre aux blessures reçues lors de cette ultime affrontement. Moyenne : 7,50.

« D'autant que les Probabilités et leurs unités archers et arbalétriers ne nous ont guère épargnés, elles non plus. À nouveau, beaucoup d'entre nous sont tombés, certains ont reçus là le coup fatal. »

Intérieurement, je me remémorais ce moment épique, au cœur de la tourmente… Dans l'euphorie de la victoire, je ne m'étais pas rendu compte à quel point j'avais souffert. Mais mon épée affutée au contact d'une première passe d'armes avec l'ennemi m'avait sauvé la vie. 7,00. Moyenne : 9,00.

« Et maintenant, l'ultime journée de cette bataille. Cette fois nous affrontions deux adversaires que nous connaissions nettement mieux. Toutefois beaucoup d'entre nous furent surpris par la violence et la rapidité de leur assaut, certains furent dépassés. Mais dans l'ensemble, l'issue de l'affrontement nous est positive. »

Je ne me souvenais que trop bien de ce sentiment d'être pris à la gorge, de frapper de taille et d'estoc, à droite, à gauche, avec l'impression constante d'être pris dans un tourbillon si rapide que je n'arrivais à suivre le rythme… Pourtant nous étions prévenus, paraît-il… Tu parles, il est sûr que ça aide énormément de savoir à l'avance que l'on va souffrir !

Cependant, je ne chutai jamais au cours de ce combat, et c'est couvert de sang, mais victorieux, que je me tournai vers nos derniers ennemis…

Langages et automates, calcul logique, preuves : 10,75. Moyenne : 12, 37.

…Structures de données, complexité, approche objet. Je me souviens avoir quitté le champ de bataille avec le sentiment d'avoir totalement dominé mon sujet, mais je me rendai compte plus tard que le dit-sujet contenait une erreur vicieuse qui m'avait infecté sans que je ne m'en aperçoive. Je vivais depuis ce moment dans l'attente de savoir si cette infection allait se révéler bégnine ou, au contraire, dangereuse… Par bonheur, la première hypothèse s'était révélée la bonne… Résultat : 15,75. Moyenne : 12,73.

Tandis que les officiers concluaient, je faisais intérieurement mon propre bilan… 11,245. La bataille du Second Semestre était gagnée… En faisant le compte des deux batailles, ce chiffre atteignait 10,90.

La guerre était finie. J'étais victorieux…

30 mai 2005

Les oiseaux se cachent pour mourir…

Pauvres bêtes…

Dans la série : « Vous saurez tout sur ma vie privée, que vous le vouliez ou non », voici le récit du drame qui a eu lieu aujourd'hui :

Maman étant passée à l'étape supérieure dans sa passion pour les oiseaux exotiques, nous abritons maintenant dans une volière au fond du jardin plusieurs couples de perruches. Deux grandes perruches rouges mises dans une partie à part de la volière pour cause d'incompatibilité d'humeur avec leurs congénères, et dans l'autre partie, un couple de « Colliers » (du moins c'est comme ça que maman les appelle) verts, presque aussi grands que les rouges, encore jeunes et pour lesquels il est également envisagé une colocation à part, vu que le ballet incessant de leurs voisins semble les irriter passablement lorsqu'ils font la sieste.

Les voisins, justement : trois couples de perruches, toutes petites (de la taille d'un moineau, quoi). Les femelles se sont mises à pondre récemment, chacune disposant de son nid. L'une des femelles a cessé de couver depuis peu, et deux de ses trois petits sont sortis du nid, tandis que le troisième ne saurait tarder à les suivre.

Hors, tout à l'heure, en allant rendre visite à ces sympathiques bestioles auxquelles je commence à m'attacher, je m'aperçois que ladite femelle a le poitrail tout tâché de sang… et qu'elle essaye de pénétrer dans un nid qui n'est pas le sien… Ce nid est celle d'une autre femelle, qui couve trois petits à peine sortis de l'œuf (du coup elle ne couve plus, d'ailleurs, mais je me comprends).

Après concertation avec l'autorité maternelle et examen du dit-nid, je découvre avec consternation une scène de crime rouge, au milieu de laquelle un des trois petits paraît mort, tandis que les deux autres ne semble guère vigoureux non plus.

Il semblerait que la femelle tâchée de sang ayant exprimé le désir de pondre à nouveau ait tenté de s'emparer de force du nid de sa congénère et s'en soit pris à ses petits… Afin d'éviter qu'elle ne recommence, il est décidé d'exiler la nichée moribonde et leur mère dans une cage à part, dans l'espoir qu'au moins un des petits pourra être sauvé. Il est donc fait ainsi, et quand je reviens peu de temps après, maman m'annonce qu'un deuxième petit est mort, mais que la mère s'est mise à retourner dans le nid, et que le troisième s'accroche. Il y a donc un espoir pour cette malheureuse bête.

Maman souhaite que le mâle rejoigne sa femelle de façon à ce qu'il puisse la nourrir (vu qu'elles ont une fâcheuse tendance à se laisser dépérir), et pénètre à nouveau dans la volière afin de le capturer. Après une bataille épique au milieu des cris et bruissements d'ailes, elle parvient à prendre le mâle dans l'épuisette et sort de la volière, mais l'opération s'est révélée compliquée et la pauvre bête est entortillée dans les mailles. Le temps d'aller chercher une paire de ciseaux pour sacrifier l'épuisette, et c'est arrangé. Mais par malheur, il parvient à ce moment-là à s'échapper et se réfugie derrière la cage. On essaye d'en ouvrir la porte pour qu'il y pénètre, mais il préfère le jardin et vole vers l'arbuste voisin. Mon épuisette trouée à la main, je tente une première fois de le récupérer à nouveau, mais il esquive et s'envole à l'autre bout, et se pose au pied des haies. Deuxième coup d'épuisette, et cette fois c'est la bonne ! Ouf. Le temps de rassurer le pauvre petit qui n'en mène pas large et me mordille plusieurs fois, et il peut enfin rejoindre sa femelle.

Et maintenant, je croise les doigts.

(Si vous avez lu jusqu'ici, chapeau bas.)

11 mai 2005

Nouvelles du front

La bataille était rude… L'armée des étudiants sortait tout juste de son premier vrai affrontement que déjà, le plus terrible de leurs ennemis se présentait…

Cela faisait maintenant deux jours que les hostilités étaient déclenchées. En guise de premier contact avec les dures réalités de la guerre, l'ennemi, perfide, avait envoyé ses fantassins Anglais, peuple impie passé à sa cause. L'affrontement avait été bref, mais intense. Le contact entre la plume et le papier n'avait cependant causé que peu de dommages dans nos rangs, quelques blessés légers, tout au plus. Une escarmouche.

Mais tous les tyrans ont des ressources, et l'armée des profs qui nous faisait face souriait face à nos airs bravaches et nos mines ragaillardie par ce premier succès. Quelques nuages passèrent sur nos fronts, une leur d'inquiétude s'allumait dans le regard de chacun. Au loin, les terribles troupes Mathématiques s'approchaient…

Le déferlement de la cavalerie du général Séries Formelles aurait dû provoquer un véritable grondement de tonnerre. Mais le silence qui tomba soudain était encore plus terrifiant que tous les cris d'orfraies. Alors que Suites et Séries – reconnaissables à leur étendart arborant la lettre grecque « sigma » – galopaient vers nous tels des chevaux furieux, je vis mes camarades en première ligne pâlir à la vue de l'horrible sujet qui se dirigeait vers chacun d'entre nous, n'épargnant personne. Cependant, chacun reprit contenance, le regard grave, déterminé à affronter cette terrible marée blanche…

Le combat dura une heure et demi… Je vis certains de mes camarades, autour de moi, tomber dès la première heure, grièvement touchés. Moi-même je ne sortis pas indemne de cette passe d'armes. J'avais réussi à blesser le premier de mes adversaires, sans parvenir à trouver le défaut dans sa cuirasse pour lui asséner le coup de grâce. Mais le plus terrible fut le second. Je l'avais pourtant touché, mais pas suffisament, son armure à base de Fibonnaci était trop solide. Je dus mordre la poussière, récoltant une sérieuse blessure. Pas mortelle, toutefois. Il en fallait beaucoup plus pour m'abattre.

Il me sembla que mon bouclier, si durement acquis au premier semestre, était fendu. Soit, mais j'étais vivant. Et il me restait mon plastron, gagné lors des épreuves précédentes.

Je regardais autour de moi. L'assaut avait été violent, beaucoup de mes compagnon étaient dans le même état que moi. Mais déjà, chacun se pressait de se relever, car au loin les troupe des Probabilités et Statistiques, arcs et arbalètes en main, nous mettaient en joue. Ma main empoignait fermement Connaissance, ma fidèle épée, celle-là même que j'avais forgée patiemment l'année précédente, dans l'antre de Statnet, là ou la chance avait finie par me conduire, après maintes batailles perdues. Les dernières, m'étais-juré à moi-même, ce jour-là.

Poussant un cri de guerre silencieux, je me précipitais avec toute l'énergie dont j'étais capable vers les troupes ennemies, tandis que traits et carreaux sifflaient à mes oreilles. J'entendais les râles et les soupirs des étudiants autour de moi, sachant que certains resteraient à terre, cette fois. J'arrivais en face de mon ennemi, fendant l'air, traçant des sillons d'encre dans la plaine de la Feuille Blanche, harcelant sans relâche mon ennemi à coups de lois de probabilités, espérances, et autres écart-types. Longtemps l'issue de l'affrontement fut indécise. J'égarais à un moment ma seconde épée, Mémoire, que fort heureusement je finis par récupérer, attaquant alors à nouveau, frappant encore et encore, avec acharnement, presque avec aveuglement.

Je me rendis à peine compte que la bataille arrivait à son terme. J'étais touché, mais beaucoup moins sérieusement que tout à l'heure. Victoire ! Acquise, certes, dans la douleur, mais victoire tout de même ! Je regardais autour de moi, et m'aperçus qu'hélas, beaucoup de mes compagnons n'avaient pas eu cette chance. Certains gisaient à terre, d'autres ne tenaient plus debout que par une volonté qui forçait l'admiration.

Je vérifiais l'état de mes deux lames, fortement émoussées après ces assauts répétés. Il allait falloir les affûter avant l'aube… Car au loin se dressaient nos derniers ennemis, nos ultimes adversaires : Structures de Données et Langages Formels, froids et implacables de logiques, mais contre lesquels, Dieu merci, j'étais mieux préparé.

Chaque étudiant encore valide se redressait lentement. Nous vérifiâmes nos réservoirs d'encre. Un dernier affrontement nous attendait, dont l'issue déciderai, pour beaucoup d'entre nous, du sort de cette guerre…

08 mai 2005

J – 2

Boum boum… Boum boum… Boum boum…

05 mai 2005

Soir

Cela faisait un moment que je n'avais rien écrit ici. Tâchons de corriger ça. À ma décharge, je n'ai guère eu le temps jusqu'à cette semaine.

J'en profite pour remercier une fois de plus mon hôte toulousain (qui à l'heure qu'il est doit rêver Star Wars et combats aux sabrolasers !) pour son accueil chaleureux et pour l'aide précieuse qu'il m'a fournie en me proposant ce stage. Au 21 mai ! J'ai hâte d'y être.

Merci également à deux personnes chères à mon cœur grâce à qui Bordeaux sauve son image à mes yeux (fichue ville où il est impossible de se garer !), et chez qui le week-end passé m'a paru bien court. Et merci aussi pour la petite séance de remise à niveau culturel ! Du coup, je suis obligé de revenir pour voir le volume 2. :-) D'ici là, entrainez-vous à Soul Calibur II… ;-) Ah oui, et la prochaine fois, j'emmène un appareil photo. Gniark !

Quant à moi, j'ai hâte d'en finir avec ces deux semaines chargées…

Et puis tiens, si quelqu'un lisant ces lignes pouvait indiquer mon adresse à Mr Hypnos, ce serait gentil.

30 mars 2005

Aléas

Les aléas de la vie, dit-on en employant le mot par lequel les Romains désignaient le hasard…

Est-ce le hasard qui a voulu une pareille issue ? Je me le demande, parfois, tant j'ai l'impression que rien ne pouvait empêcher cette conclusion (?). Je ne crois pas au destin. Pourtant, ces deux lignes de vie dessinées sur la grande feuille blanche de l'Univers paraissent bel et bien tracées de sa main.

Je regrette qu'on en soit arrivé là, je ne regrette pas le chemin parcouru. Incompréhension, voilà tout. Jusqu'au bout, j'aurais tout fait pour essayer de lutter contre elle, mais l'adversaire était trop fort. Au moins, cette fois, je ne suis pas à genoux. Les cicatrices et les blessures, je suis heureux de les avoir reçues, car elles en valaient la peine. Il faut toujours croire en ce à quoi on tient. Même maintenant, aussi paradoxal que cela puisse paraisse, j'y crois toujours.

Je regrette simplement que tes souvenirs emportent avec eux un visage, ce visage qui t'a fait fuir, qui n'est pas le mien…

Et maintenant ? Le bonheur, j'espère. Sans doute ne le saurai-je jamais. Sans doute ne pouvais-je pas y assister, et sans doute est-ce pourquoi les deux lignes ont fini par se séparer.

Do cvidanija.

20 mars 2005

Les joies de la fatigue

Ah ! ce sentiment abrutissant d'épuisement total après un week-end de jeu en réseau, un vrai bonheur. ^^

Dire que je me sentais justement extrêmement fatigué cette semaine, au point de m'en demander si le problème n'était pas médical. Du coup, à la fin des cours retour à la maison (située dans le dernier patelin de la préhistoire, pour ceux qui ne sauraient pas), et rendez-vous chez le médecin. Prise de sang à effectuer, programmée pour le lendemain matin (heureusement que mon père est infirmier).

Pour une fois que je rentre à peu près tôt un vendredi (d'habitude on rentre à deux, mon frère et moi, de Nantes, et il termine plus tard que moi), je décide d'aller faire un tour au club d'échecs histoire de les gratifier de ma deuxième visite de l'année (ben oui, on a les horaires qu'on peut :( ). Manque de chance, c'est le soir que presque tout le monde a choisi pour ne pas être là ! Enfin, ça me fait quand même une soirée à jouer (dont une pittoresque tentative à l'aveugle), et un retour à la maison (situé dans le… ah, je vous l'ai déjà dit ?) vers minuit. Consultation de ma boîte aux lettres électronique, qui m'annonce que ce n'est pas encore l'heure d'aller me coucher. Hop, au boulot ! Me voilà à farfouiller le net à la recherche d'antiquités de la télévision, mais comme c'est pour une noble cause (j'en aperçois une au fond qui rigole !), ça me tient à cœur et en haleine jusqu'à 3 h du mat'… Autant vous dire que je ne suis guère en forme. Toutefois, le jour étant ce qu'il est, et sachant que j'aurai très peu de temps le lendemain (du moins le crois-je…), je trouve la force de rédiger deux messages qui ne peuvent pas attendre. Je n'aime guère écrire quelque chose lorsque je suis aussi peu lucide, mais je n'ai pas le choix, c'est cette nuit ou en retard !

Sur ce, je rejoins béatement mon lit, sous le regard de mon sadique de réveil près à hurler je ne sais quelles agressivités radiophoniques dans deux heures. Mais il semble que j'ai sous-estimé mon pouvoir de surdité (à moins que je ne sois allé lui clouer le bec en somnambulant ?) Toujours est-il que mon père vient frapper à ma porte à 7 h, heure à laquelle je me lève donc. Rah ! Bon, pas le temps de faire ce que je voulais faire et qui n'est toujours pas fait, ça attendra demain matin (en espérant que j'arrive cette fois à entendre le réveil !). Pas le temps pour la prise de sang évoquée plus haut, ça attendra également lundi (demain, donc).

Quand je pense que, pendant ce temps, certains s'étripent dans la joie et la bonne humeur à un peu moins de cent kilomètres de là… Et que je n'ai pu les rejoindre dès vendredi à cause d'un cours fort judicieusement placé le samedi matin, ce même cours qui m'a obligé à cette nuit écourtée.

Donc, préparation des affaires et du matériel, direction Nantes et la fac' de médecine (non, je ne me suis pas découvert une vocation en une nuit, c'est juste que le cours est commun à plusieurs fac'). Exploit, j'arrive presque à l'heure. Problème, tout le monde est devant l'amphi, à attendre le prof…

Une demi-heure plus tard, force est de constater qu'il a dû oublier le cours… (On a changé de prof, il faut dire.) Et moi, je suis venu pour rien ! >___<>

04 mars 2005

Réminiscence

Sourde angoisse tapie dans les tréfonds de mon enfance. Peur de l'inconnu. Peur de l'impossible. D'une difficulté que le stress s'acharne à dépeindre en impasse.

Stress. Peur. Comment ? Vertige.

Que je n'aime pas ces moments qui précèdent une épreuve difficile. Épreuve scolaire en l'occurrence, c'est la période. De toute façon, seule l'école a déjà par le passé provoqué en moi cette espèce d'angoisse presque existentielle. C'est assez étrange, et je ne cherche pas à me l'expliquer. C'est comme ça, dans mon caractère. Une partie de moi.

Je me souviens de moments où devant la difficulté, devant quelque chose qui me paraissait impossible (au sens premier du terme) je me mettais quasiment à pleurer. Des larmes de peur. C'est bizarre.

Heureusement, ce sentiment est quelque peu adouci par l'excitation et le plaisir de travailler sur quelque chose que j'aime : la programmation. Dommage qu'il n'y ait pas que ça… Avec les maths… Curieusement, le fait que cette année j'arrive à m'en sortir à peu près (même si ce n'est pas encore ça) me fait davantage stresser, imaginer les résultats, les conséquences, et du coup ce sentiment étrange me tenaille un peu plus.

À la réflexion, je pense que je viens de comprendre de quoi il s'agissait : la peur du vide.

Vide de l'inconnu, de l'incompréhension. Vide de l'avenir, si jamais… Non, je me refuse de l'envisager. Je n'ai cessé d'y croire jusque-là, nulle envie qu'un souvenir fantôme vienne ébranler la foi que j'ai en cette année.

Je crois bien que les longues soirées comme celle-ci sont un terreau fertile pour ce genre de pensées. Je devrais peut-être l'écourter. Mais je n'ai pas encore fini. Cercle vicieux.

Mieux vaut ne pas s'attarder davantage.

15 février 2005

Un an, un jour

Un nouveau jour touche à sa fin.

Étrange de penser que d'ici moins d'une heure, il faudra parler de ce jour au passé. Le temps, phénomène intriguant s'il en est.

Mais qu'il reste là où il est pour l'instant. Ce jour est éternel, comme chaque 15 février depuis que je t'ai découvert sur un certain forum, puisque c'est le tien et que ta vie est mon éternité.

Je te l'ai déjà dit sur ce même forum, il y aura bientôt 24 heures, je garde l'essentiel de mes mots pour une prochaine missive, plus personnelle. Quant à ceux qui ne relèvent pas du domaine intime, ils ont eux aussi été écrits, il y a 24 heures.

J'aime faire de jolies phrases, mais jamais pour le seul plaisir de faire "bien". C'est la sincérité, sous toutes ses formes, qui rend le mieux la beauté des mots. Beauté bien sûr d'autant plus grande qu'est le talent de l'auteur à travailler les mots comme l'orfèvre ses joyaux, travail pour lequel beaucoup de gens ont bien plus de talent que moi. À commencer par une certaine déesse…

Aussi, parce que je veux quand même marquer ce jour, en ce lieu qui est aussi le tien à plus d'un titre, je me permets de te souhaiter, à nouveau et simplement…

un merveilleux anniversaire. :)

08 février 2005

Papillons

Quelle frustration que ces soirs de solitude où l'envie et le besoin d'écrire me taraudent, où les pensées se bousculent, sans qu'aucune ne parvienne à s'échapper des recoins sombres où elles sont tapies, ombres dans une ombre.

Il me semble que mon corps est trop petit pour mon cœur. Mon esprit trop petit pour mon âme.

Que l'écriture peut dans ces moments-là devenir un exercice pénible, et pourtant nécessaire et salutaire.

Attendons, patiemment. Au détour d'un couloir, une pensée. Un sentiment, plutôt. Hop, dans le filet à papillons. Zut, je n'en ai pas. Tant pis, mes "mains" suffiront. Ne t'inquiète pas, je te relacherai bientôt.

Étrange sentiment, en vérité. Multicolore, bien que ses nuances appartiennent à la même gamme de tons : coucher rose-orangé d'un soir d'automne aux reflets nuageux, agonie rouge et or de l'arbre recouvrant le sol de son manteau d'hiver, requiem noir et argent d'une nuit de pluie sur un sol goudronné…

Quelques mots qui résonnent. Solitude, peur…

Êtres chers à mon cœur. Ma raison d'être. Je veux rester près de vous.

Je ne veux plus connaître l'amertume des jours anciens… Ô, Letice, Gaylord, Marion, Guillaume, vous tous trop nombreux – je vous en prie, pardonnez-moi d'omettre vos noms – qu'êtes-vous devenus ?

Le saurai-je un jour ? Probablement pas. Seuls resteront ces souvenirs merveilleux, teintés de mélancolie… Peut-être est-ce que je souhaite, au fond. Peut-être pas.

Il semble hélas que ces sentiments aient mal choisis leur moment pour venir à ma rencontre, alors que beaucoup de ceux que j'aime sont en proie aux mêmes tourments…

Et, égoïstement, j'ai peur.

Paroles, silences, les mêmes interrogations.

Toi, mon Cœur… Est-ce que l'espace dans ma poitrine est suffisament grand pour un tel Amour…

Toi, mon Amie… Que nos longues conversations, réflexions, et délires nocturnes me manquent. Que ces moments bien trop rares, où la distance pouvait se compter en mètres et non plus en kilomètres, me manquent.

Toi, qui ignores sans doute à quel point tu comptes pour moi, comme j'aimerais pouvoir te parler en ce moment, te bombarder de questions… Ces mêmes questions que je te poserai forcément un jour… Dans dix ans ! Enfin, plutôt huit ou neuf, maintenant… Tu ne le vois pas, mais cette idée me fait sourire. J'ai toujours raison, souviens-t-en.

La distance… Pourquoi faut-il qu'elle accompagne chacune de mes pensées envers vous tous, à qui je tiens tant ?

Même si je me suis débarassé de bien des tares qui m'ont empoisonné la vie, il est difficile de changer complètement. Notamment sa timidité. Pourquoi suis-je si mal à l'aise à l'idée d'aller de l'avant ?

Bientôt minuit. Il est temps de retourner entre les quatre arches.

29 janvier 2005

Un an, un mois

Plus les années passent, plus on se rend compte qu'un an, c'est au fond tellement peu.

Alors pourquoi ? Parce que c'est comme ça. La date limite de consommation est périmée, pourrais-je dire avec une pointe de cynisme.

Il suffit d'un jour et un an est ramené à un mois. Un dérisoire mois.

Au fond, je m'attendais à cette issue. C'est peut-être en partie pourquoi je n'ai, étrangement, pas de regrets. C'est seulement dommage d'y arriver par un tel raccourci !

Depuis l'année dernière, je savais que j'en avais les capacités. J'en tire une certaine fierté. Tout ce que je pouvais réussir par moi-même, je l'ai accompli. La dernière épreuve ne dépendait pas de moi, et j'y ai échoué. Depuis ce temps, ce rêve que j'avais caressé pendant quelques années était comme devenu un souvenir. Je savais qu'il me restait une autre issue. J'aurais aimé prouver que j'étais tout aussi capable d'y réussir. Mais j'avais le curieux pressentiment que le scénario se répèterait. Finalement, il ne s'est pas répété puisqu'il n'a même pas eu lieu. Mais l'issue est la même.

Un regret ? Non. J'en avais fait mon deuil depuis un an, alors même que demeurait l'espoir qui s'est envolé cette semaine. Une déception ? Oui, une déception. J'aurais au moins aimé aller au bout une fois de plus, ne serait-ce que pour narguer les deux gus que j'aurais eu en face de moi au bout du parcours !

Enfin. C'est un échec. Mais ce n'est pas une défaite, au contraire. Je pense que c'est ce qu'il me restera, à l'avenir, de ce joli projet. Le temps que la déception passe, demeurera le sentiment de faire partie des rares qui ont été jusqu'au bout. Et parmi eux, je pourrai regarder d'égal à égal ceux qui ont eu la chance d'avoir trouvé leur récompense au terme de leur chemin.

J'espère simplement que ça n'entraînera pas une conséquence inattendue, et que je ne soupçonnais pas jusqu'à aujourd'hui…

En tout cas, la page est maintenant tournée.

À moins que…

16 janvier 2005

Marionnetisme

Où suis-je ?

Si seulement je le savais moi-même… Quelle lutte épuisante. Que faire contre ces fantômes, vapeurs irréelles nées du magma bouillonnant de mon esprit. Illusions… J'ai beau le savoir, cette connaissance ne suffit pas. Il y a ce démon. D'où vient-il ? J'aimerais le savoir, là encore.

Jour après jour, il revient à la charge. Pendant des années, il a fait de ma vie un désert. Tout édifice, balayé presque aussitôt la première pierre posée… Aujourd'hui, pour la première fois, l'ouvrage tient bon. Cela durera-t-il ? J'ai si souvent été sûr de moi, par le passé.

Démon sans visage, au nom trompeur… Comme si je n'avais pas suffisamment d'épreuves à surmonter, de maux à vaincre. De tous, tu es le pire.

Ce n'est que justice de te dédier ce (presque) premier message, toi que je traque en vain dans le labyrinthe…

Un détail obsédant. Deux, trois… Zéro. Trop. Comme autant de points noirs sur une feuille blanche immaculée. Maillons d'une chaîne qui me menotte les poignets. Irréelle, mais si solide…

Illusion. Tu n'es qu'illusion. Mais une partie de moi qui ne m'appartient pas ne le voit pas. Et c'est elle qui commande aux murs du labyrinthe. Elle, moi. Moi, elle. La marionnette manipulée par elle-même. Comment couper les fils ?

Peu importe ? Je sais que j'y arriverai. Je sais comment te vaincre. Par le mépris. Mais l'ampleur de la tâche m'est apparue en même temps que cette certitude. Tout comme le démon me laisse en paix pendant de longues périodes pour mieux revenir à la charge, il y a des moments où rien ne saurait m'arrêter, et d'autres où la fatigue pèse lourdement… Ce soir, je suis fatigué.

10 janvier 2005

Premiers errements

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