29 avril 2014

Un mausolée dans la brume (bis)

Restant à mi-distance du mausolée et de la rive, vous entreprenez de faire le tour de l’îlot. Vos pieds s’enfoncent légèrement dans la terre, laissée à nu en de nombreux endroits par une herbe rare et gorgée d’eau. Contournant le bâtiment par la droite, vous apercevez le cadre d’une porte massive et rectangulaire encastrée dans le mur du monument. Vous terminez rapidement le tour du mausolée, pour constater, sans surprise, que les autres murs sont nus. Vous jetez également des coups d’œil réguliers à l’horizon pendant que vous marchez, mais le brouillard reste trop épais pour distinguer quoi que ce soit au-delà de quelques mètres. Seule la silhouette désormais familière de la chaîne de montagnes point péniblement à travers la brume.

Qu’allez-vous faire, à présent ?
— vous approcher du monument ?
— traverser le brouillard à la nage :

— dans la direction d’où vous venez ?

— dans la direction opposée, de l’autre côté de l’île ?

— en direction de la chaîne montagneuse ?

— dans la direction opposée à la montagne ?

12 avril 2014

Un mausolée dans la brume

Battant de vos pieds et de vos bras de façon à vous éloigner du rivage, vous vous enfoncez dans la brume. Au bout de quelques instants, le brouillard vous entoure entièrement et vous ne parvenez plus à distinguer quoi que ce soit au-delà de cette barrière grise et froide, comme si vous flottiez dans un nuage. La sensation a quelque chose d’oppressant. Vous persévérez à nager dans la même direction, cependant.

Bientôt, le rideau vaporeux semble se déchirer partiellement, et vous distinguez les contours d’une île jusque-là masquée par le brouillard. Vous redoublez d’efforts pour en atteindre rapidement la berge, sur laquelle vous posez vite le pied. Le bout de terre qui émerge ainsi du lac est davantage un îlot qu’une île, en vérité, ses dimensions n’étant pas bien grandes. Sans le noyer complètement, la brume le plonge dans un flou humide et grisâtre qui paraît recouvrir vos yeux d’un voile lugubre, voile qui finit toutefois par s’estomper en partie à mesure que vos sens s’acclimatent à leur environnement.

Vous parvenez alors à discerner la silhouette d’une grande bâtisse, au centre de l’île. Carrée, elle est faite de deux étages. Le second, plus petit, est cerné de colonnes reposant sur le premier et soutenant un toit de forme pyramidale. L’aspect de l’ensemble, à la fois dépouillé et majestueux, vous fait penser à un mausolée.

Souhaitez-vous :
— vous approcher du monument ?
— faire un rapide tour d’icelui et de l’île ?
— traverser le brouillard à la nage, dans l’autre sens ?

05 avril 2014

Au milieu du lac

Votre colonne vertébrale est parcourue de frissonnements tandis que vous pénétrez lentement dans l’eau bleue du lac, jusqu’à ce que, bientôt, seule votre tête émerge. L’espace d’un moment, le reste de votre corps demeure paralysé par la fraîcheur de ce bain improvisé. Au bout de quelques instants, toutefois, vous finissez par vous habituer à la température, et commencez à nager. Quelques brasses vous éloignent rapidement du rivage, et vous vous détendez progressivement, profitant de la sensation agréable et vivifiante de l’eau claire sur votre peau. Vous êtes un peu plus proche de la brume, désormais, mais cette dernière demeure impénétrable au regard. Si vous voulez découvrir ce qu’elle cache, il vous faudra vous aventurer plus en avant.

Allez-vous :
— traverser le rideau gris formé par le brouillard ?
— nager vers le massif montagneux ?
— dériver dans l’autre direction, le long de la lisière de la forêt ?
— revenir sur la berge (auquel cas, vous devez décider par quel côté de l’embouchure vous regagnez la terre ferme : le côté proche de la montagne ou le côté opposé) ?
— rester encore un moment dans l’eau ?