19 mars 2011

Retour

À plusieurs reprises, dans des moments où l’espoir allait voir ailleurs si l’herbe était plus verte, je suis venu me réfugier en ce lieu, y laisser une empreinte de mes pensées.

Je tiens un journal que je suis le seul à lire et la plupart du temps c’est à ses pages que je confie les fruits (amers) nés des ombres de mon cœur. Quelques fois, cependant, j’ai transgressé cette règle en m’épanchant en cet espace public — si tant est qu’on puisse qualifier de public un blog dont les doigts d’une seule main suffisent à en compter les lecteurs réguliers, lecteurs que je pense tous connaître (peut-être me trompé-je ; j’en serais surpris).

Or, doucement, j’en suis venu à m’interroger sur les conséquences de tels messages, écrits à l’encre triste. La plus immédiate, c’est qu’ils me font du bien et c’est évidemment la raison pour laquelle je choisis de les laisser passer la frontière de mon intimité, au-delà de laquelle ils puisent leur vertu cathartique. Mais je ne peux m’empêcher d’en ressentir une certaine gêne, une fois l’effet thérapeutique passé. Je ne suis pas sûr de savoir pourquoi. Peut-être tout simplement l’image que ces mots peuvent renvoyer de moi. Non qu’elle soit fausse, et c’est, d’ailleurs, peut-être bien le problème…

Quelle que soit la réponse, je préfère désormais garder pour moi ces réflexions. C’est peut-être une mauvaise idée, je verrai bien… J’ai commencé par faire un passage dans les archives de Labyrinthe pour y retirer les messages de ce type. J’en ai toutefois laissé quelques uns, car la mélancolie m’inspire parfois de jolis textes…

Peut-être, qu’un jour, j’aurai d’autres sources d’inspiration.