17 avril 2007

Le Petit Poucet irlandais

Je n’ai pas tellement eu le temps de mettre mon blog à jour ces derniers temps, pour cause de programme à développer et de rapport à taper. Mais ce soir, je sature, alors je vais oublier un instant mon projet. Ça me permettra aussi de reléguer au second plan le dernier message quelque peu déprimant.

J’ai quelques entrées en attente, irlandaises comme personnelles, mais pour l’heure j’aimerais vous parler de la version irlandaise du conte de Perrault, dans laquelle les bouts de pain et les petits cailloux ont été remplacés par des espèces sonnantes et trébuchantes.

« Tigre celtique » oblige, la vie est quelque peu chère en Irlande, pour un étranger. Les Irlandais, eux, n’ont pas de problèmes d’argent, et la manifestation la plus amusante de cette insouciance est offerte par le spectacle de ces quelques piécettes – de 1 à 20 centimes la plupart du temps, parfois 50 centimes, mais parfois aussi 1 ou 2 euros – que les gens semblent semer sur votre chemin. À la fac, on en trouve le plus souvent autour des distributeurs, ce qui est pratique quand on n’a soi-même plus de monnaie : il suffit de se baisser. On peut en trouver dans les couloirs, derrière les portes… Une fois j’en ai même récoltées sur la route, alors que j’étais en vélo. Je me demande encore comment l’automobiliste a fait pour les perdre…

Mais le jackpot, c’est en boîte qu’on a le plus de chances de le toucher. Il y a quelques semaines, j’étais à Galway pour un tournoi de tir à l’arc (médaille de bronze, au passage, suivi de l’or une semaine plus tard), et le coach nous a concocté une préparation maison : virée au pub, sortie en boîte jusqu’à quatre heures du matin, sachant que la compétition était prévue six heures plus tard. Cherchez pas, c’est leur façon de faire en Irlande. Bref, au bout de deux heures dans la dite-boîte, quelque peu crevé par la route (quatre heures depuis Dundalk, quand même), et un peu fatigué de danser et de boire, je me suis mis en tête de jouer au Petit Poucet, justement, en ramassant ça et là ce que je pouvais trouver. Bilan honorable de cinq euros à la fin de soirée, dites donc. Ça m’a presque payé l’entrée.

Slán!