15 février 2005

Un an, un jour

Un nouveau jour touche à sa fin.

Étrange de penser que d'ici moins d'une heure, il faudra parler de ce jour au passé. Le temps, phénomène intriguant s'il en est.

Mais qu'il reste là où il est pour l'instant. Ce jour est éternel, comme chaque 15 février depuis que je t'ai découvert sur un certain forum, puisque c'est le tien et que ta vie est mon éternité.

Je te l'ai déjà dit sur ce même forum, il y aura bientôt 24 heures, je garde l'essentiel de mes mots pour une prochaine missive, plus personnelle. Quant à ceux qui ne relèvent pas du domaine intime, ils ont eux aussi été écrits, il y a 24 heures.

J'aime faire de jolies phrases, mais jamais pour le seul plaisir de faire "bien". C'est la sincérité, sous toutes ses formes, qui rend le mieux la beauté des mots. Beauté bien sûr d'autant plus grande qu'est le talent de l'auteur à travailler les mots comme l'orfèvre ses joyaux, travail pour lequel beaucoup de gens ont bien plus de talent que moi. À commencer par une certaine déesse…

Aussi, parce que je veux quand même marquer ce jour, en ce lieu qui est aussi le tien à plus d'un titre, je me permets de te souhaiter, à nouveau et simplement…

un merveilleux anniversaire. :)

08 février 2005

Papillons

Quelle frustration que ces soirs de solitude où l'envie et le besoin d'écrire me taraudent, où les pensées se bousculent, sans qu'aucune ne parvienne à s'échapper des recoins sombres où elles sont tapies, ombres dans une ombre.

Il me semble que mon corps est trop petit pour mon cœur. Mon esprit trop petit pour mon âme.

Que l'écriture peut dans ces moments-là devenir un exercice pénible, et pourtant nécessaire et salutaire.

Attendons, patiemment. Au détour d'un couloir, une pensée. Un sentiment, plutôt. Hop, dans le filet à papillons. Zut, je n'en ai pas. Tant pis, mes "mains" suffiront. Ne t'inquiète pas, je te relacherai bientôt.

Étrange sentiment, en vérité. Multicolore, bien que ses nuances appartiennent à la même gamme de tons : coucher rose-orangé d'un soir d'automne aux reflets nuageux, agonie rouge et or de l'arbre recouvrant le sol de son manteau d'hiver, requiem noir et argent d'une nuit de pluie sur un sol goudronné…

Quelques mots qui résonnent. Solitude, peur…

Êtres chers à mon cœur. Ma raison d'être. Je veux rester près de vous.

Je ne veux plus connaître l'amertume des jours anciens… Ô, Letice, Gaylord, Marion, Guillaume, vous tous trop nombreux – je vous en prie, pardonnez-moi d'omettre vos noms – qu'êtes-vous devenus ?

Le saurai-je un jour ? Probablement pas. Seuls resteront ces souvenirs merveilleux, teintés de mélancolie… Peut-être est-ce que je souhaite, au fond. Peut-être pas.

Il semble hélas que ces sentiments aient mal choisis leur moment pour venir à ma rencontre, alors que beaucoup de ceux que j'aime sont en proie aux mêmes tourments…

Et, égoïstement, j'ai peur.

Paroles, silences, les mêmes interrogations.

Toi, mon Cœur… Est-ce que l'espace dans ma poitrine est suffisament grand pour un tel Amour…

Toi, mon Amie… Que nos longues conversations, réflexions, et délires nocturnes me manquent. Que ces moments bien trop rares, où la distance pouvait se compter en mètres et non plus en kilomètres, me manquent.

Toi, qui ignores sans doute à quel point tu comptes pour moi, comme j'aimerais pouvoir te parler en ce moment, te bombarder de questions… Ces mêmes questions que je te poserai forcément un jour… Dans dix ans ! Enfin, plutôt huit ou neuf, maintenant… Tu ne le vois pas, mais cette idée me fait sourire. J'ai toujours raison, souviens-t-en.

La distance… Pourquoi faut-il qu'elle accompagne chacune de mes pensées envers vous tous, à qui je tiens tant ?

Même si je me suis débarassé de bien des tares qui m'ont empoisonné la vie, il est difficile de changer complètement. Notamment sa timidité. Pourquoi suis-je si mal à l'aise à l'idée d'aller de l'avant ?

Bientôt minuit. Il est temps de retourner entre les quatre arches.