Pauvres bêtes…
Dans la série : « Vous saurez tout sur ma vie privée, que vous le vouliez ou non », voici le récit du drame qui a eu lieu aujourd'hui :
Maman étant passée à l'étape supérieure dans sa passion pour les oiseaux exotiques, nous abritons maintenant dans une volière au fond du jardin plusieurs couples de perruches. Deux grandes perruches rouges mises dans une partie à part de la volière pour cause d'incompatibilité d'humeur avec leurs congénères, et dans l'autre partie, un couple de « Colliers » (du moins c'est comme ça que maman les appelle) verts, presque aussi grands que les rouges, encore jeunes et pour lesquels il est également envisagé une colocation à part, vu que le ballet incessant de leurs voisins semble les irriter passablement lorsqu'ils font la sieste.
Les voisins, justement : trois couples de perruches, toutes petites (de la taille d'un moineau, quoi). Les femelles se sont mises à pondre récemment, chacune disposant de son nid. L'une des femelles a cessé de couver depuis peu, et deux de ses trois petits sont sortis du nid, tandis que le troisième ne saurait tarder à les suivre.
Hors, tout à l'heure, en allant rendre visite à ces sympathiques bestioles auxquelles je commence à m'attacher, je m'aperçois que ladite femelle a le poitrail tout tâché de sang… et qu'elle essaye de pénétrer dans un nid qui n'est pas le sien… Ce nid est celle d'une autre femelle, qui couve trois petits à peine sortis de l'œuf (du coup elle ne couve plus, d'ailleurs, mais je me comprends).
Après concertation avec l'autorité maternelle et examen du dit-nid, je découvre avec consternation une scène de crime rouge, au milieu de laquelle un des trois petits paraît mort, tandis que les deux autres ne semble guère vigoureux non plus.
Il semblerait que la femelle tâchée de sang ayant exprimé le désir de pondre à nouveau ait tenté de s'emparer de force du nid de sa congénère et s'en soit pris à ses petits… Afin d'éviter qu'elle ne recommence, il est décidé d'exiler la nichée moribonde et leur mère dans une cage à part, dans l'espoir qu'au moins un des petits pourra être sauvé. Il est donc fait ainsi, et quand je reviens peu de temps après, maman m'annonce qu'un deuxième petit est mort, mais que la mère s'est mise à retourner dans le nid, et que le troisième s'accroche. Il y a donc un espoir pour cette malheureuse bête.
Maman souhaite que le mâle rejoigne sa femelle de façon à ce qu'il puisse la nourrir (vu qu'elles ont une fâcheuse tendance à se laisser dépérir), et pénètre à nouveau dans la volière afin de le capturer. Après une bataille épique au milieu des cris et bruissements d'ailes, elle parvient à prendre le mâle dans l'épuisette et sort de la volière, mais l'opération s'est révélée compliquée et la pauvre bête est entortillée dans les mailles. Le temps d'aller chercher une paire de ciseaux pour sacrifier l'épuisette, et c'est arrangé. Mais par malheur, il parvient à ce moment-là à s'échapper et se réfugie derrière la cage. On essaye d'en ouvrir la porte pour qu'il y pénètre, mais il préfère le jardin et vole vers l'arbuste voisin. Mon épuisette trouée à la main, je tente une première fois de le récupérer à nouveau, mais il esquive et s'envole à l'autre bout, et se pose au pied des haies. Deuxième coup d'épuisette, et cette fois c'est la bonne ! Ouf. Le temps de rassurer le pauvre petit qui n'en mène pas large et me mordille plusieurs fois, et il peut enfin rejoindre sa femelle.
Et maintenant, je croise les doigts.
(Si vous avez lu jusqu'ici, chapeau bas.)
Dans la série : « Vous saurez tout sur ma vie privée, que vous le vouliez ou non », voici le récit du drame qui a eu lieu aujourd'hui :
Maman étant passée à l'étape supérieure dans sa passion pour les oiseaux exotiques, nous abritons maintenant dans une volière au fond du jardin plusieurs couples de perruches. Deux grandes perruches rouges mises dans une partie à part de la volière pour cause d'incompatibilité d'humeur avec leurs congénères, et dans l'autre partie, un couple de « Colliers » (du moins c'est comme ça que maman les appelle) verts, presque aussi grands que les rouges, encore jeunes et pour lesquels il est également envisagé une colocation à part, vu que le ballet incessant de leurs voisins semble les irriter passablement lorsqu'ils font la sieste.
Les voisins, justement : trois couples de perruches, toutes petites (de la taille d'un moineau, quoi). Les femelles se sont mises à pondre récemment, chacune disposant de son nid. L'une des femelles a cessé de couver depuis peu, et deux de ses trois petits sont sortis du nid, tandis que le troisième ne saurait tarder à les suivre.
Hors, tout à l'heure, en allant rendre visite à ces sympathiques bestioles auxquelles je commence à m'attacher, je m'aperçois que ladite femelle a le poitrail tout tâché de sang… et qu'elle essaye de pénétrer dans un nid qui n'est pas le sien… Ce nid est celle d'une autre femelle, qui couve trois petits à peine sortis de l'œuf (du coup elle ne couve plus, d'ailleurs, mais je me comprends).
Après concertation avec l'autorité maternelle et examen du dit-nid, je découvre avec consternation une scène de crime rouge, au milieu de laquelle un des trois petits paraît mort, tandis que les deux autres ne semble guère vigoureux non plus.
Il semblerait que la femelle tâchée de sang ayant exprimé le désir de pondre à nouveau ait tenté de s'emparer de force du nid de sa congénère et s'en soit pris à ses petits… Afin d'éviter qu'elle ne recommence, il est décidé d'exiler la nichée moribonde et leur mère dans une cage à part, dans l'espoir qu'au moins un des petits pourra être sauvé. Il est donc fait ainsi, et quand je reviens peu de temps après, maman m'annonce qu'un deuxième petit est mort, mais que la mère s'est mise à retourner dans le nid, et que le troisième s'accroche. Il y a donc un espoir pour cette malheureuse bête.
Maman souhaite que le mâle rejoigne sa femelle de façon à ce qu'il puisse la nourrir (vu qu'elles ont une fâcheuse tendance à se laisser dépérir), et pénètre à nouveau dans la volière afin de le capturer. Après une bataille épique au milieu des cris et bruissements d'ailes, elle parvient à prendre le mâle dans l'épuisette et sort de la volière, mais l'opération s'est révélée compliquée et la pauvre bête est entortillée dans les mailles. Le temps d'aller chercher une paire de ciseaux pour sacrifier l'épuisette, et c'est arrangé. Mais par malheur, il parvient à ce moment-là à s'échapper et se réfugie derrière la cage. On essaye d'en ouvrir la porte pour qu'il y pénètre, mais il préfère le jardin et vole vers l'arbuste voisin. Mon épuisette trouée à la main, je tente une première fois de le récupérer à nouveau, mais il esquive et s'envole à l'autre bout, et se pose au pied des haies. Deuxième coup d'épuisette, et cette fois c'est la bonne ! Ouf. Le temps de rassurer le pauvre petit qui n'en mène pas large et me mordille plusieurs fois, et il peut enfin rejoindre sa femelle.
Et maintenant, je croise les doigts.
(Si vous avez lu jusqu'ici, chapeau bas.)