30 mai 2005

Les oiseaux se cachent pour mourir…

Pauvres bêtes…

Dans la série : « Vous saurez tout sur ma vie privée, que vous le vouliez ou non », voici le récit du drame qui a eu lieu aujourd'hui :

Maman étant passée à l'étape supérieure dans sa passion pour les oiseaux exotiques, nous abritons maintenant dans une volière au fond du jardin plusieurs couples de perruches. Deux grandes perruches rouges mises dans une partie à part de la volière pour cause d'incompatibilité d'humeur avec leurs congénères, et dans l'autre partie, un couple de « Colliers » (du moins c'est comme ça que maman les appelle) verts, presque aussi grands que les rouges, encore jeunes et pour lesquels il est également envisagé une colocation à part, vu que le ballet incessant de leurs voisins semble les irriter passablement lorsqu'ils font la sieste.

Les voisins, justement : trois couples de perruches, toutes petites (de la taille d'un moineau, quoi). Les femelles se sont mises à pondre récemment, chacune disposant de son nid. L'une des femelles a cessé de couver depuis peu, et deux de ses trois petits sont sortis du nid, tandis que le troisième ne saurait tarder à les suivre.

Hors, tout à l'heure, en allant rendre visite à ces sympathiques bestioles auxquelles je commence à m'attacher, je m'aperçois que ladite femelle a le poitrail tout tâché de sang… et qu'elle essaye de pénétrer dans un nid qui n'est pas le sien… Ce nid est celle d'une autre femelle, qui couve trois petits à peine sortis de l'œuf (du coup elle ne couve plus, d'ailleurs, mais je me comprends).

Après concertation avec l'autorité maternelle et examen du dit-nid, je découvre avec consternation une scène de crime rouge, au milieu de laquelle un des trois petits paraît mort, tandis que les deux autres ne semble guère vigoureux non plus.

Il semblerait que la femelle tâchée de sang ayant exprimé le désir de pondre à nouveau ait tenté de s'emparer de force du nid de sa congénère et s'en soit pris à ses petits… Afin d'éviter qu'elle ne recommence, il est décidé d'exiler la nichée moribonde et leur mère dans une cage à part, dans l'espoir qu'au moins un des petits pourra être sauvé. Il est donc fait ainsi, et quand je reviens peu de temps après, maman m'annonce qu'un deuxième petit est mort, mais que la mère s'est mise à retourner dans le nid, et que le troisième s'accroche. Il y a donc un espoir pour cette malheureuse bête.

Maman souhaite que le mâle rejoigne sa femelle de façon à ce qu'il puisse la nourrir (vu qu'elles ont une fâcheuse tendance à se laisser dépérir), et pénètre à nouveau dans la volière afin de le capturer. Après une bataille épique au milieu des cris et bruissements d'ailes, elle parvient à prendre le mâle dans l'épuisette et sort de la volière, mais l'opération s'est révélée compliquée et la pauvre bête est entortillée dans les mailles. Le temps d'aller chercher une paire de ciseaux pour sacrifier l'épuisette, et c'est arrangé. Mais par malheur, il parvient à ce moment-là à s'échapper et se réfugie derrière la cage. On essaye d'en ouvrir la porte pour qu'il y pénètre, mais il préfère le jardin et vole vers l'arbuste voisin. Mon épuisette trouée à la main, je tente une première fois de le récupérer à nouveau, mais il esquive et s'envole à l'autre bout, et se pose au pied des haies. Deuxième coup d'épuisette, et cette fois c'est la bonne ! Ouf. Le temps de rassurer le pauvre petit qui n'en mène pas large et me mordille plusieurs fois, et il peut enfin rejoindre sa femelle.

Et maintenant, je croise les doigts.

(Si vous avez lu jusqu'ici, chapeau bas.)

11 mai 2005

Nouvelles du front

La bataille était rude… L'armée des étudiants sortait tout juste de son premier vrai affrontement que déjà, le plus terrible de leurs ennemis se présentait…

Cela faisait maintenant deux jours que les hostilités étaient déclenchées. En guise de premier contact avec les dures réalités de la guerre, l'ennemi, perfide, avait envoyé ses fantassins Anglais, peuple impie passé à sa cause. L'affrontement avait été bref, mais intense. Le contact entre la plume et le papier n'avait cependant causé que peu de dommages dans nos rangs, quelques blessés légers, tout au plus. Une escarmouche.

Mais tous les tyrans ont des ressources, et l'armée des profs qui nous faisait face souriait face à nos airs bravaches et nos mines ragaillardie par ce premier succès. Quelques nuages passèrent sur nos fronts, une leur d'inquiétude s'allumait dans le regard de chacun. Au loin, les terribles troupes Mathématiques s'approchaient…

Le déferlement de la cavalerie du général Séries Formelles aurait dû provoquer un véritable grondement de tonnerre. Mais le silence qui tomba soudain était encore plus terrifiant que tous les cris d'orfraies. Alors que Suites et Séries – reconnaissables à leur étendart arborant la lettre grecque « sigma » – galopaient vers nous tels des chevaux furieux, je vis mes camarades en première ligne pâlir à la vue de l'horrible sujet qui se dirigeait vers chacun d'entre nous, n'épargnant personne. Cependant, chacun reprit contenance, le regard grave, déterminé à affronter cette terrible marée blanche…

Le combat dura une heure et demi… Je vis certains de mes camarades, autour de moi, tomber dès la première heure, grièvement touchés. Moi-même je ne sortis pas indemne de cette passe d'armes. J'avais réussi à blesser le premier de mes adversaires, sans parvenir à trouver le défaut dans sa cuirasse pour lui asséner le coup de grâce. Mais le plus terrible fut le second. Je l'avais pourtant touché, mais pas suffisament, son armure à base de Fibonnaci était trop solide. Je dus mordre la poussière, récoltant une sérieuse blessure. Pas mortelle, toutefois. Il en fallait beaucoup plus pour m'abattre.

Il me sembla que mon bouclier, si durement acquis au premier semestre, était fendu. Soit, mais j'étais vivant. Et il me restait mon plastron, gagné lors des épreuves précédentes.

Je regardais autour de moi. L'assaut avait été violent, beaucoup de mes compagnon étaient dans le même état que moi. Mais déjà, chacun se pressait de se relever, car au loin les troupe des Probabilités et Statistiques, arcs et arbalètes en main, nous mettaient en joue. Ma main empoignait fermement Connaissance, ma fidèle épée, celle-là même que j'avais forgée patiemment l'année précédente, dans l'antre de Statnet, là ou la chance avait finie par me conduire, après maintes batailles perdues. Les dernières, m'étais-juré à moi-même, ce jour-là.

Poussant un cri de guerre silencieux, je me précipitais avec toute l'énergie dont j'étais capable vers les troupes ennemies, tandis que traits et carreaux sifflaient à mes oreilles. J'entendais les râles et les soupirs des étudiants autour de moi, sachant que certains resteraient à terre, cette fois. J'arrivais en face de mon ennemi, fendant l'air, traçant des sillons d'encre dans la plaine de la Feuille Blanche, harcelant sans relâche mon ennemi à coups de lois de probabilités, espérances, et autres écart-types. Longtemps l'issue de l'affrontement fut indécise. J'égarais à un moment ma seconde épée, Mémoire, que fort heureusement je finis par récupérer, attaquant alors à nouveau, frappant encore et encore, avec acharnement, presque avec aveuglement.

Je me rendis à peine compte que la bataille arrivait à son terme. J'étais touché, mais beaucoup moins sérieusement que tout à l'heure. Victoire ! Acquise, certes, dans la douleur, mais victoire tout de même ! Je regardais autour de moi, et m'aperçus qu'hélas, beaucoup de mes compagnons n'avaient pas eu cette chance. Certains gisaient à terre, d'autres ne tenaient plus debout que par une volonté qui forçait l'admiration.

Je vérifiais l'état de mes deux lames, fortement émoussées après ces assauts répétés. Il allait falloir les affûter avant l'aube… Car au loin se dressaient nos derniers ennemis, nos ultimes adversaires : Structures de Données et Langages Formels, froids et implacables de logiques, mais contre lesquels, Dieu merci, j'étais mieux préparé.

Chaque étudiant encore valide se redressait lentement. Nous vérifiâmes nos réservoirs d'encre. Un dernier affrontement nous attendait, dont l'issue déciderai, pour beaucoup d'entre nous, du sort de cette guerre…

08 mai 2005

J – 2

Boum boum… Boum boum… Boum boum…

05 mai 2005

Soir

Cela faisait un moment que je n'avais rien écrit ici. Tâchons de corriger ça. À ma décharge, je n'ai guère eu le temps jusqu'à cette semaine.

J'en profite pour remercier une fois de plus mon hôte toulousain (qui à l'heure qu'il est doit rêver Star Wars et combats aux sabrolasers !) pour son accueil chaleureux et pour l'aide précieuse qu'il m'a fournie en me proposant ce stage. Au 21 mai ! J'ai hâte d'y être.

Merci également à deux personnes chères à mon cœur grâce à qui Bordeaux sauve son image à mes yeux (fichue ville où il est impossible de se garer !), et chez qui le week-end passé m'a paru bien court. Et merci aussi pour la petite séance de remise à niveau culturel ! Du coup, je suis obligé de revenir pour voir le volume 2. :-) D'ici là, entrainez-vous à Soul Calibur II… ;-) Ah oui, et la prochaine fois, j'emmène un appareil photo. Gniark !

Quant à moi, j'ai hâte d'en finir avec ces deux semaines chargées…

Et puis tiens, si quelqu'un lisant ces lignes pouvait indiquer mon adresse à Mr Hypnos, ce serait gentil.