11 juin 2011

Tu ne liras jamais ces mots

Voilà quelque temps que tu frappes à la porte de mes souvenirs. De jour, comme de nuit. Non que tu les aies jamais quittés ; au contraire, si le sort devait me les prendre, je te cacherais pour qu’il ne te trouve pas. Si ma vie m’échappait, tu resterais le seul témoignage de celui que j’ai été, l’unique source de lumière et de chaleur de mon âme, ce feu perpétuel qui brûlait mon cœur il y a… si longtemps.

Pourquoi pensé-je autant à toi ? Peut-être parce que les moments présents résonnent en moi comme un écho de ces jours lointains. Ma lettre… L’as-tu gardée ? J’aimerais croire que oui. J’aimerais.

Songes-tu à moi, de temps en temps ? Sans doute pas. C’est parfait ainsi. Tu as tout pour être heureuse, je ne veux pas gâcher ce bonheur. Tu m’inspires trop de respect pour que je cherche à raviver une amitié qui n’a probablement plus de sens à tes yeux. J’aimerais tant, pourtant, recréer le lien que je chérissais tant, juste l’espace d’un instant, comme dans chaque rêve où je te retrouve. Que je suis heureux, dans ces moments. Que j’aimerais ne pas me réveiller.

Je ne te reverrai jamais. « Jamais. » Ce mot me brûle. Au fer rouge, la vie l’imprime dans mes chairs. Craint-elle que je l’oublie ?

Tu me manques.

Tu me manques.