27 janvier 2007

Parlons boulot…

Les précédents messages étaient axés sur la découverte du pays, vérifiant le cliché « Erasmus = glande ». Cliché que je vais maintenant m’efforcer de faire voler en éclats.

Le premier semestre s’est en effet révélé incroyablement exigeant en termes de boulot. À Nantes, les contrôles continus sont toujours des devoirs sur table et ont lieu après la Toussaint, et les examens en janvier. La fin du semestre témoigne souvent d’un rush général pour boucler les différents projets. Ce qui nous donne trois gros pics de boulot, et c’est marre.

À Dundalk, point. Tout d’abord, les continuous assessments prennent rarement la forme de devoirs sur table. Soit il s’agit d’essays, soit de projets. Il y a deux « pics », un avant la Toussaint (ou après si on arrive à obtenir un délai…), un début décembre, puis les examens avant Noël. C’est beaucoup plus dense, et donc beaucoup plus épuisant ! Si l’anglais n’est pas un réel handicap, il oblige malgré tout à prendre plus de temps qu’en français. Bref, de longues veillées aux chandelles du portable ont souvent été nécessaires pour remettre un devoir dans les temps.

Mais l’énorme avantage de ce système, c’est que début décembre, tout était quasiment fini. On avait donc une semaine complète de révisions avant les épreuves finales, et ça fait un bien fou. On a autant de temps pour réviser qu’en France (parce qu’on ne me fera pas croire qu’on peut trouver la motivation pour bosser entre le 25 et le 31 décembre), sans pourrir les vacances de Noël. Le pied.

Et les examens, dans tout ça ? J’avais sept matières, une de plus que la normale (ça explique peut-être en partie la masse de travail). Parmi elles, deux n’étaient pas aux examens. L’anglais, d’abord, où l’on était notés sur une présentation orale et un devoir écrit. J’avais obtenu 70 %, de quoi me mettre en confiance. Le projet, ensuite. Il court sur l’année, et le premier semestre était réservé à la partie recherche, conclue par une présentation à laquelle j’ai également obtenu 70 %.

Les cinq restantes étaient : Software Engineering, Software Process Management, WAN Technologies, Distributed Programming, et Artificial Intelligence.

J’avais le sentiment de m’en être raisonnablement sorti sur les deux premières. Rien d’extraordinaire, mais suffisamment pour assurer la moyenne (40 %). J’avais cependant un petit doute, un peu plus fort en ce qui concernait le Software Engineering.

Les deux suivantes tombaient le même jour. Étant beaucoup plus faible en WAN qu’en DB, j’avais décidé de blinder la première en y consacrant la majeure partie de mes révisions, malgré l’ampleur de la tâche. Résultat, je m’en suis plutôt bien tiré ! Le contre-coup, c’est que j’ai malheureusement éprouvé beaucoup de mal en DB, où je me suis contenté de limiter la casse.

L’examen d’Artificial Intelligence tombait le premier jour, mais je n’ai ressenti aucun problème avec, c’était ma matière préférée. Bilan, deux certitudes, et deux-trois incertitudes.

Les résultats sont tombés cette semaine, et j’ai eu le plaisir de découvrir que j’avais tout passé. 41 % en DB (ce fut juste !), 52 % en SE et 58 % en SPM, 53 % en WAN, et 77 % en AI !

Il s’agit là des moyennes, j’ignore combien j’ai eu exactement aux examens, même si je peux extrapoler. Bref, c’est à la fois un soulagement, et une satisfaction que le boulot fourni n’ait pas servi à rien.

12 janvier 2007

Belfast

Le dimanche, visite de Belfast avec un timing serré en perspective. En effet, Connie devant prendre l'avion à Dublin dans la soirée, il était convenu de ne pas traîner trop longtemps dans l'autre capitale de l'Irlande.

Très bon petit déjeuner, typiquement anglais, avec une très jolie vue en prime. Puis prise de la voiture pour se rendre dans le centre de Belfast, avec quelques arrêts dans le quartier des murals, pour la plupart à la gloire de la lutte anti-britannique, mais pas seulement. En témoigne une série de peintures le long d'un mur, évoquant tout aussi bien l'IRA que la Palestine ou l'Irak.

La place de parking est facilement trouvée. Il n'y a pas grand chose dans les rues, le dimanche matin. Rien n'ouvre avant 12 h 30, quand ça ouvre. Ce fut l'occasion de flâner un peu et de mitrailler à tout va.



Vers midi, direction le Virgin du coin et sortie après quelques emplettes. Puis direction les Arcades, une série de petites boutiques sympathiques qui furent l'occasion d'alléger un peu plus le porte-monnaie. Fin de séjour dans un pub, avant de reprendre la voiture et de rentrer, non sans frayeur en raison du niveau d'essence.

Restent le souvenir de quelques jours fort agréables, et la hâte de remettre le couvert bientôt !

11 janvier 2007

Giant's Causeway

Du 23 au 26 novembre, quelques semaines après Galway, j'ai eu l'honneur d'accueillir l'inspiratrice de mon exil irlandais. L'occasion d'une nouvelle expédition qui nous vit explorer l'Irlande du Nord, de la côte est à la Chaussée des géants en passant par Belfast.

Nous partîmes samedi matin, avec l'objectif d'atteindre la Chaussée des géants, première étape de notre voyage, dans l'après-midi. Les jours étant extrêmement courts (maudite heure d'hiver), la nuit commençait à tomber à 16 h et l'obscurité régnait dès 17 h, il valait donc mieux être pressé...

Le premier tiers du voyage, incluant le passage dans la partie britannique de l'Irlande, était l'occasion d'observer un peu le paysage, entre drapeaux anglais et graffitis anti-britanniques...


Puis vint la côte, longée pendant un long moment...


...avant de couper par les terres. Que du sauvage, nulle trace de vie humaine, pas un chat sur les routes, on aurait dit l'apocalypse. ^^


Et nous arrivons finalement à la fameuse Chaussée des géants. Nous sommes loins d'être les seuls sur place. Apparemment, même hors saison, c'est assez prisé. Nous entendons même quelques mots de français par ci, par là.

Le problème, c'est qu'il est 4 h de l'après-midi, que l'obscurité tombe déjà, et que la fameuse chaussée nécessite quelques moments de marche avant de pouvoir l'admirer... Me voilà donc forcé de tricher une fois de plus en vous proposant des images qui ne sont pas de moi (sauf la dernière, histoire que vous puissiez comparer ^^ ).





Pour me venger, j'ai décidé que j'y retournerai cet été. Non, mais.

Le retour à la voiture fut en tout point mémorable, luttant contre un vent des plus violents et bravant la pluie, accompagnés par le bruit des vagues. Intense, limite dangereux, et indescriptible.

Au retour vers Belfast, j'avais l'impression de rouler en pleine nuit, genre 4 h du matin, alors que nous sommes arrivés à l'hôtel entre 20 et 21 h ! Un beau cafouillage pour trouver le dit-hôtel, soit dit au passage.

Suite demain.

07 janvier 2007

Galway, suite et fin

Le lendemain, retour aux Cliffs of Moher, en raison de la frustration qui était la notre la veille. Nous avons donc pu admirer les falaises de jour, ce qui m'offre un prétexte pour poster de nouvelles photos qui une fois de plus ne sont pas de moi (merci Constance !), mais qui permettent de meubler le vide :


Après cela, une escale aux grottes préhistoriques d'Aillwee Cave. Visite intéressante, mais chère ! Puis direction un parc national au nord de Galway, pour une randonnée montagneuse mémorable. Partis à 15 h, le challenge était de revenir avant la nuit. Car, fous que nous sommes, nous nous étions mis en tête de faire le plus long chemin, celui qui passait par le sommet. Ca nous a pris trois heures, et deux de mes compagnons (je ne dirai pas lesquelles... Oups, trop tard !) ont fini exhausted. Epuisés, oui, mais heureux. ^^ Car la vue était magnifique, de même que le coucher de soleil ou la pleine lune... Hélas, les mots sont dérisoires, j'aurais tant aimé vous en montrer un peu plus... Mais peut-être en aurai-je l'occasion une fois revenu à Dundalk, si j'arrive à chiper les photos qu'ont prises les filles.

Retour à la voiture au moment où l'obscurité devenait impénétrable, et trois heures de route nocturne pour ma pomme, direction Dublin. Voyage sans histoire, remise des clés au comptoir de l'aéroport. En raison de l'heure, personne n'a vérifié la voiture. S'ils l'avaient fait, ils auraient peut-être remarqué que l'enjoliveur avant-gauche avait un souci... Je vous l'ai dit, on n'a pas conscience de la distance par rapport au trottoir. ^^;; Bref, retour en car, puis à pied jusqu'à la maison. Deux kilomètres environ, mais quand on est quatre et qu'on discute, ça va très vite.

J'aurais aimé me coucher de suite, mais un devoir urgent m'attendait... Il a fallu que je me mette tristement devant mon portable pour bosser une heure avant d'aller enfin rejoindre les doux bras de Morphée. Même en vacances, le boulot ne nous a pas lâchés, mais je vous raconterai ça dans un autre message...

06 janvier 2007

Galway

Les 2 et 3 novembre, juste au moment où je rentrais en Irlande, était programmée une excursion dans l'ouest de la verte Erin, le Galway, plus précisément. L'équipe était composée de moi-même, Christian (mon colocataire allemand), Maïté (une de mes colocatrices françaises), et Emilie, une amie de Maïté venue à Dundalk pour l'occasion.

Etant en France la semaine précédant le départ, c'est Christian qui s'était chargé des préparatifs. Première chose, la voiture. Un truc à savoir, vous ne pouvez louer une voiture que si vous avez plus de 23 ans. Coup de chance pour moi (24) et Christian (25), les deux chauffeurs. Deuxième chose, si vous avez moins de 28 ans, c'est plus cher, beaucoup plus cher... En tout cas avec la compagnie que nous avions pris, CarHire en l'occurrence. Mais le jeu en valait la chandelle.

Nous emportâmes avec nous une carte géographique passées entre les mains de tous les étudiants accueillis par Gerry et Geraldine depuis vingt ans. Trajet en bus jusqu'à Dublin, prise des clés au comptoir, et je m'installai devant le volant.

La conduite à gauche, c'est étrange au début, mais on s'y fait finalement assez vite. Le plus dangereux, c'est qu'on n'a absolument pas la notion de la distance qui sépare la voiture du côté gauche. Il vaut mieux serrer la ligne centrale que le côté gauche, avis perso. Bref. Une escale à Kilbeggan pour visiter le Locke's Distillery Museum. A voir, à la fois joli et intéressant, surtout qu'on a droit à une dégustation gratuite. :-p Peu après, arrêt dans un site touristique médiéval dont je n'arrive pas à retrouver le nom, mea culpa. Très joli également, notamment le cimetière... J'ai pris pas mal de photos, mais en raison d'un problème avec mon appareil (une longue histoire...), je suis dans l'incapacité de vous les montrer, et je ne saurais vous dépeindre ce que mes yeux ont vu mieux qu'une image...

Il commençait à se faire tard lorsque nous sommes arrivés aux Cliffs of Moher. La nuit ne nous a pas laissé voir grand chose, mais voici quelques images (pas de moi, donc...) histoire que vous vous fassiez une petite idée :


Bref, c'est beau. Surtout en vrai. La nuit tombant, toujours au volant, nous passâmes par des routes improbables qui me rappelèrent ces routes de montagne roumaines... jusqu'à arriver à notre auberge de jeunesse (Christian s'était aussi occupé de la réservation), où nous étions complètement seuls. ^^ La gérante de l'endroit était charmante, de même que l'endroit, décoré façon Halloween pour l'occasion. Après moult discussions et quelques papouilles au chat et au chien, il était temps d'aller retrouver nos lits.

La suite demain.