20 septembre 2006

Summary

La suite de mes « aventures » en Irlande, avec pour commencer un petit descriptif des cours que je suis à DkIT.

On commence par l'anglais, puisqu'après tout je suis là avant tout pour la langue de Shakespeare, ou plutôt celle de James Joyce, en l'occurrence. Je n'ai pas vraiment de point de comparaison, mais je trouve que les Irlandais parlent très vite (j'y reviendrai). Ce n'est pas le cas, fort heureusement, avec la prof d'anglais, dont – honte à moi ! – j'ignore le nom. Il faut dire qu'on n'a eu qu'un seul cours, si l'on excepte le test d'anglais d'il y a une semaine et demie et la remise des résultats, vendredi dernier. Avec une marque de 55 (sur 76) qui, by the way, est loin de refléter la réalité, j'étais censé intégrer le premier niveau des deux groupes prévus pour ce module. Mais les emplois du temps ne pouvant pas être plus mal gérés qu'à DkIT (dixit la prof), il n'a pas encore été possible de trouver des horaires qui puissent coller avec tous nos emplois du temps différents… En parlant de ça, j'ai appris que je devais à nouveau changer un module, au second semestre, car il ne pourra pas être fait. Encore un joyeux bazar en perspective.

Donc, l'anglais. Prof très sympa et compréhensive (dans tous les sens du terme), cours abordable, ça deviendra peut-être ma matière préférée ! Elle court d'ailleurs sur toute l'année.

Viens ensuite un module de troisième année. Je suis en Master 1, donc en quatrième année, mais les cours ont été choisis de façon à coller le plus possible avec le cursus nantais. Il a donc fallu piocher Software engineering en troisième année. Pas de technique dans ce cours, il s'agit plus d'apprendre à gérer le processus de développement d'un logiciel du début à la fin, j'ai en fait l'impression que c'est presque un boulot de cadre. Le professeur est une femme, Cornelia Connoly, jeune, dynamique et des plus sympathiques. Je comprends relativement bien ce qu'elle dit, et pour le moment tout se passe bien.

Software process management. Ce n'est en fait rien d'autre que la suite du cours précédent, en quatrième année… N'allez pas chercher de logique là-dedans, il n'y en a pas. Même prof et principe du cours identique.

WAN technologies. Pour le moment nous n'avons eu qu'une petite mise en pratique qui consistait à configurer un petit réseau. C'est quelque peu différent de ce qu'on a pu voir à Nantes, mais il est difficile de se faire une opinion après seulement un cours, d'autant qu'avec deux autres camarades, français, nous sommes arrivés au milieu de la séance du fait que la remise des résultats du test d'anglais était programmée à la même heure. Je vous dis, les emplois du temps… Le professeur est encore une femme, Frances Byrne, et semblait quelque peu exaltée, voire au bord de la crise d'hystérie, lors du lab (TP), du fait des pannes successives du matériel et de l'odeur de brûlé qui flottait par moments (véridique). Mais, à l'instar de tous ses collègues, elle semble réellement sympathique et accessible.

Artificial intelligence. Un module qui me plaît beaucoup, même s'il ressemble énormément à ce qu'on a pu faire à Nantes en Logique. Le professeur se nomme Shane Dowdall, et tout comme Cornelia il est jeune, dynamique et extrêmement intéressant. Il parle un peu plus vite que sa collègue, mais reste compréhensible.

Distributed programming. Encore un module (troisième année, comme pour Software engineering) qui ressemble à un cours de l'année dernière, sur les processus en Java. Heureusement, en fait, car le prof, Brendan Ryder, parle incroyablement vite. C'est le plus difficile à comprendre. À côté de ça il ressemble beaucoup à Shane, mais son débit de paroles est extrêmement stressant, surtout dans le cadre du cours suivant :

Project & research methodology. De même que l'anglais, ce cours durera toute l'année, même s'il changera de nom au second semestre. C'est en fait un projet qu'il faut mener à bien, ce semestre étant davantage consacré aux recherches, le suivant à la programmation proprement dite. J'avoue stresser quelque peu. J'ai terminé par ce module aujourd'hui, m'efforçant tant bien que mal de saisir ce que le prof disait. Je n'ai pas encore choisi mon projet dans la liste des sujets proposés, j'espère le faire demain (donc aujourd'hui mercredi, pas encore Internet à la maison). Dix heures de travail par semaine, selon Brendan, pour le mener à bien. On verra si je tiens la cadence.

Voilà. Contrairement à Nantes, tous ces modules (et bien sûr ceux du second semestre) doivent être validés pour que je puisse passer en M2. J'espère bien arriver jusque-là, mais alors je risque de me retrouver avec un certain retard vis-à-vis des étudiants français, qui verront en même temps des matières un peu plus poussées. Ça risque d'être folklorique, mais j'étais prévenu. Anyway, je n'ai pour l'instant pas vraiment la tête à l'année prochaine !

À côté de ça, la vie suit son cours. Je suis l'un des rares Erasmus à vivre chez l'habitant, les autres étant regroupés sur le campus. Ça a ses avantages et ses inconvénients. C'est la fête tous les soirs sur le campus, depuis la rentrée, et certains camarades commencent déjà à tirer des têtes de zombies. ^^ Étant à l'écart de ces tentations, je pourrai bosser normalement et décompresser quand je le veux, comme vendredi dernier (mais c'était un vrai pub – le McManus –, cette fois !). Il faut dire que la rentrée est particulièrement festive. Ils appellent ça la Fresher Week. Une soirée était programmée hier, au Ambers (Amber's ?). Quoi qu'en fait, je crois qu'il y en a tous les lundi et jeudi. Bref, pas mal d'étudiants y sont allés. Ce midi, c'était concert et barbecue à DkIT, pour souhaiter la bienvenue aux nouveaux étudiants. Hamburgers (deux pour moi) et hot-dogs gratuits. ^^ En passant, j'ai découvert, ahuri, hier, le College bar où les étudiants viennent boire une Guiness entre deux cours. On n'a pas ça en France. ^^

Demain (aujourd'hui), inscription aux différents clubs & societies, et je crois que quelque chose de particulier est programmé en même temps. Je pense opter pour le club d'échecs et l'escrime (même si pas médiévale, snif). Jeudi, nouvelle soirée en perspective, the Fresher Extravaganza (mais où vont-ils pêcher ce nom-là ?) au Sky Night Club (même remarque). Bref, c'est vraiment très, très festif. Je me demande ce que nous réserve la semaine prochaine…

See you !

11 septembre 2006

Some news

Enfin un peu de temps pour rédiger ces lignes ! Me voici en Irlande depuis une semaine, et j'ai eu l'impression que tout s'enchaînait à la vitesse de l'éclair !

Un petit récit de ces premiers jours :

J'étais à l'anniversaire des 30 ans de ma sœur samedi dernier, le 2 septembre. La plupart des dicussions que j'avais portaient bien évidemment sur l'Irlande, et je me suis fait un plaisir de répondre à toutes les questions qu'on me posait. J'ai ainsi pu faire une petite tournée d'adieu non prévue, mais bienvenue avant le voyage. Nous sommes partis en soirée vers l'aéroport de Nantes, d'où nous devions prendre l'avion pour Dublin. Mes parents m'accompagnaient, voulant voir l'endroit où j'allais habiter pendant un an, et me permettant de me charger un peu plus en bagages !

Voyage sans histoires dans l'avion, j'avais pris mon ordinateur portable mais je ne l'ai même pas utilisé, préférant bouquiner le premier tome de la Roue du Temps, acheté cet été. Peut-être trouverais-je les suivants en anglais ? J'ai essayé d'exercer mon oreille dans l'avion, mais j'étais loin de tout comprendre. Nous avons atterri vers 23 h 30 (heure locale) à Dublin, récupéré nos bagages et retiré un peu d'argent à un DAB intelligent qui se mit à me parler en français à la lecture de ma carte. Une longue queue en zigzag compact nous attendait ensuite, que nous avons affrontée patiemment avant de pouvoir prendre un taxi, direction la Anchor Guesthouse, où nous avions réservé pour deux nuits (une seule pour moi). Accueillis par le veilleur de nuit – à l'air peu amène, mais il s'est avéré qu'il était vraiment une exception –, direction la chambre et dodo illico.

Petit déjeuner traditionnel le lendemain, l'un de ces mêmes petits déjeuners que j'avais pris avec Peg il y a plus de deux ans de cela. Petit tour dans la ville, puis retour au B&B, où j'ai un peu discuté avec la gérante. Je m'en suis tiré à peu près, mais c'était quand même bien faible ! Cela dit, charmante, elle m'a vivement encouragé et souhaité bonne chance pour l'année. Puis re-sortie, direction la gare de Connolly, un aller simple et deux allers-retours pour Dundalk. Nous déjeunons de sandwichs et admirons la cohorte de supporters, certains tout de rouge vêtus, d'autres portant des maillots à damier jaune et noir, qui ont envahi la gare et la ville. Il s'avère qu'une demi-finale de hurling (l'un des deux sports nationaux irlandais, l'autre étant le football gaélique) se joue aujourd'hui. Il est temps de monter dans notre wagon. Après une heure de trajet repassée à bouquiner, nous voici à la gare de Dundalk. Un taxi nous emmène devant l'université, point de rendez-vous convenu par téléphone avec la femme du couple d'Irlandais (Gerry & Gerladine Sharkey) qui m'hébergera pendant ces deux semestres. Une fois sur place, je l'appelle plusieurs fois, mais tombe à chaque fois sur le répondeur. Argh ! Bon, pas le choix, on reprend un taxi, direction la maison des Sharkeys, cette fois. Le chauffeur a un peu de mal à trouver, devant même demander à une voisine, mais on finit par y arriver. Rendez-vous pris à 18 h pour repasser chercher mes parents. Personne ne semble répondre à nos coups sur la porte, je vais donc voir chez la voisine. Il s'avère qu'elle est la sœur de Geraldine. Elle nous propose de s'installer devant la télé, où se joue le fameux match évoqué plus haut (victoire du comté de Kilkenny, les jaunes et noirs, contre je ne sais plus qui, honte à moi), et nous apporte du thé et des gâteaux. Un peu confus par tant d'hospitalité, nous la remercions avec gratitude, et j'essaye de discuter un peu avec elle. C'est déjà un peu mieux qu'à la Anchor Guesthouse. Puis Gerry arrive, m'expliquant qu'il croyait que j'arriverai beaucoup plus tard, il y a dû avoir un quiproquo au téléphone, quelques semaines avant ! Ça pose un petit problème, car l'une des chambres n'est pas prête, mais ce sera réglé en soirée. Nous voici donc dans la place. Je découvre mes premiers colocataires, deux françaises, Maïté et Céline, tout à fait charmantes. Gerry doit nous quitter car il a dû laisser une pinte de Guiness au pub pour venir nous ouvrir ! Je prends un peu connaissance des lieux, puis mes parents me quittent finalement pour retourner à Dublin, et je reste dans ce qui sera ma maison pour pas mal de mois.

Plus tard en soirée, je découvre Christian, le quatrième colocataire, un allemand qui parle très bien l'anglais. Nous sortons à quatre faire un tour au-dehors, histoire de discuter (en anglais) et d'apprendre à se connaître. L'environnement est campagnard, en effet nous sommes à environ 3 km de la ville et de l'université. Ça ne me dépayse pas trop si je pense à Pierric. Le temps est très beau, et ce fut le cas tout au long de la semaine, mais il paraît qu'il a aussi fait très chaud en France.

Je ne me souviens plus de ce que nous avons mangé ce soir-là, mais chacun fait la cuisine à tour de rôle. Moi qui devait apprendre depuis tant de temps, c'est l'occasion. ^^ Même chose pour les courses, Gerry nous emmène à Aldi (là où c'est le moins cher) quand il le faut. Nous parlons anglais la plupart du temps, Christian nous est d'un grand secours. Lorsque je bute sur un mot ou une expression, je la note et le soir venu, je fais appel au Harraps (dit Robert), gros dictionnaire acheté, sur les conseils de Constance, à l'époque de la sortie du tome 6 de Harry Potter, en anglais. Céline fait la même chose de son côté. J'ai l'impression d'avoir déjà légèrement progressé, mais ce n'était pas bien difficile, il est vrai. ^^

Quatre chambres (dont deux, mais pas la mienne, avec salle de bain), deux cuisines, une salle de bain, machine à laver, sèche-linge, tout le nécessaire est là, et nous en disposons à notre guise. Gerry est adorable. Nous avons eu une longue discussion avec lui un de ces soirs, et nous avons une liberté quasiment totale. De ce côté, par rapport aux étudiants logés sur le campus, nous avons une chance folle.

La seule chose qui manque, c'est un accès à Internet. Je crois que je vais demander s'il est possible de prendre une connexion et un forfait, parce que les mises à jours risquent d'être très compliquées dans le cas contraire. Je tape d'ailleurs ces lignes sur mon ordinateur portable, et je ne pourrai les poster que demain !

Le lundi, nous avons loué des vélos pour l'année, car la DkIT, à pieds, ça fait loin. L'occasion de découvrir la conduite à gauche sans trop de risques, ainsi que les feux piétons, pas vraiment pressés de passer au vert mais très pressés de revenir au rouge ! J'ai aussi acheté une carte SIM pour mon portable irlandais, cadeau de Connie que je remercie une fois de plus ici. :-) (Numéro disponible pour ceux qui le veulent, demandez-moi. Il y a d'ailleurs un moyen d'appeler pour vraiment pas cher en composant un certain numéro, mais n'ayant pas Internet ici je ne peux pas vérifier si ça marche sur les portables. Mais il est tout à fait possible d'appeler sur le fixe.) Mardi, présentation de la faculté en général, et des cours en particulier. Et là, je dois dire que les informations étaient confuses, et que c'est un beau bazar dans les matières que la fac a choisies (pour la plupart). Car si elles correspondent parfaitement au cursus nantais, elles sont réparties dans différents cursus à Dundalk, correspondant à une spécialité de l'informatique : Internet, le jeu vidéo, l'informatique de gestion, etc. Ces cursus sont indépendants, d'où un risque de conflit dans l'emploi du temps. De plus, l'un des cours ne pourra pas être vu, puisqu'il n'existe que depuis deux ans et qu'il n'y a donc pas de cours pour les quatrièmes années dont je fais partie. Je dois le remplacer, et je pense que je vais prendre anglais. Mon prof semble être d'accord, après quelques échanges de courriels. Autre motif d'inquiétude à ce niveau : si je ne prends pas anglais, ai-je quand même des cours d'anglais ? Nous avons passé un test, vendredi, afin de nous diriger vers des classes en fonction de nos niveaux respectifs, mais ces classes ne prendront-elle effet que si la liste des modules choisis comprend un module d'anglais, ou bien est-ce un cours indépendant de la liste et obligatoire pour les Erasmus ? Impossible d'avoir deux avis identiques là-dessus, même les profs ne sont pas des plus clairs.

Bref, un certain motif de stress qui n'est pas résolu à l'heure où j'écris ces lignes, car Tony McCarron, responsable des étudiants en informatique, n'était pas joignable vendredi. Hors, les cours commencent demain (lundi) ! Bref…

Mercredi, présentation et pratique de quelques « disciplines » purement irlandaises : football gaélique (et rugby), danse irlandaise. Gentils moments de chauvinisme lorsque nos vis-à-vis présentent le football gaélique, selon leur dire infiniment plus « fun » que le football ou soccer. Mouais, je demande à voir… Grands éclats de rire et applaudissements lorsque le prof de sport évoque le coup de boule de Zidane sur Materazzi, je ne sais plus pourquoi d'ailleurs. ^^ Bref, je n'ai pas pu tester le football gaélique, mais la séance de rugby m'a bien crevé, même si c'était fort plaisant.

Le lendemain, un petit tour en bus de Dundalk et des environs, notamment un petit village où se dressent les ruines d'un château. Visite sympathique, qui me fait regretter de ne pas disposer, encore, d'un appareil photo numérique. Achat prioritaire. Et donc, le vendredi, test d'anglais, puis inscriptions l'après-midi, et remise de nos cartes étudiants.

Il y avait une soirée plus ou moins organisée par les Erasmus, le premier soir (mardi), mais je l'avais ratée. Une autre était décidée pour le vendredi soir, et celle-là je ne l'ai pas manquée ! Direction un pub de Dundalk, le brubeaker (orthographe non garantie !), où la plupart des Erasmus finiront par arriver. Soirée géniale, qui peut se résumer en trois mots : boire (trois pintes de Guiness), danser, et discuter. J'ai ainsi réussi à soutenir une conversation, en anglais, avec une étudiante finlandaise, je ne sais pas trop comment j'ai fait, mais ça fait du bien d'y arriver. ^^ Il y aura sans nul doute bien d'autres soirées du genre, mais il fallait profiter un maximum de cette semaine avant de reprendre les cours. Ainsi, le lendemain (hier, soit samedi), avec Christian et un groupe de français, nous avons pris le bus pour visiter un peu Dublin. 1 h 30 de trajet, ce qui m'a laisser le temps de bouquiner mon cadeau d'anniversaire (merci merci merci !). Nous sommes arrivés un peu avant midi, avons flâné, pris un sandwich dans un Subway (copieux, les machins…), puis, au travers des rues dublinoises, nous sommes dirigés d'un commun accord vers le National Museum. Après la visite d'un office du tourisme aménagé dans une ancienne église (ça choque !), nous nous sommes finalement arrêtés au musée d'histoire et d'archéologie. Visite exceptionnellement intéressante, que je vous recommande vivement. Elle m'a beaucoup fait penser à un autre musée, visité en Roumanie, celui-là. L'Archaeology & History Museum est superbe, retraçant l'histoire de l'Irlande depuis la préhistoire jusqu'à l'ère moderne, bien que cette partie ait été impossible à trouver (fermée temporairement ?). Il y a également une (petite) partie consacrée à l'Égypte, ne me demandez pas pourquoi. Un passage à ne pas manquer est celui des différents « corps » (le terme est plus exact que « fossiles »), ou morceaux de corps, bizarrement quelque peu dissimulés (histoire de ne pas choquer les âmes sensibles ?) par un grand panneau en spirale encadrant un mini-couloir qui s'enfonce quelque peu dans le sol, pour déboucher sur des torses ou des faciès dignes du musée des horreurs. ^^

Reprise de la marche après avoir acheté quelques cartes postales, passage devant le Dublin Castle, pas génial vu de l'extérieur, et pas vu de l'intérieur pour cause de budgets allégés pour la plupart d'entre nous. Arrêt dans un pub et commande de six cocas et d'un gin tonic, cette-fois, qui se révèleront infects. Si vous commandez quelque chose, restez sur la bière, le reste ils ne savent pas le faire. ^^ Passage devant le « Spire », monument, si ma mémoire est bonne, construit pour le nouveau millénaire. Puis retour au bus, à la maison, fin de la semaine et du message. ^^ J'espère avoir l'occasion d'en écrire un autre prochainement, mais de toute façon je trouverai un moyen de vous tenir tous au courant. ^^

Bisous à tous !

01 septembre 2006

Furious caribbean wars

La critique est un art. Hélas, sa muse n'aime pas l'obscurité des couloirs labyrinthiques, lui préférant de très loin les paysages boisés où Enfer et Paradis se rencontrent sous le bleu des étoiles… Mais je m'égare (et pas seulement de Montparnasse) ; donc, je n'ai jamais été très doué pour traduire mes impressions par des mots. C'est pourtant ce que je vais tenter de faire dans ce petit message sans prétention, à propos de trois œuvres bien différentes que j'ai découvertes relativement récemment.

On commence avec Furious angels, de Rob Dougan, album sorti en 2003 et rendu brutalement célèbre par le film Matrix, et le mythique « Clubbed to death ». C'est d'ailleurs grâce au succès du film que l'album est sorti, une raison supplémentaire d'aimer le chef-d'œuvre des frères Wachowski.

Mais je m'égare, et pas seulement de Lyon. Cet album est lui aussi un chef d'œuvre. Il est difficile de le cataloguer, tant il marie les extrêmes. C'est une sorte d'hybride entre musiques classique et électronique, mais le terme « hybride » est trompeur, car à l'écoute de morceaux comme I'm not driving anymore ou l'éponyme Furious angels (et bien sûr, Clubbed to death…), on en vient à trouver le mariage des genres tellement naturel qu'ils paraissent, au fond, aussi indissociables que les touches blanches et noires d'un piano. Comme si, finalement, classique et électronique avaient jusque-là été orphelins l'un de l'autre…

Le terme qui résume le mieux cet album, c'est : « hypnotique ». Sur beaucoup de morceaux, le même passage, qui se résume parfois à quelques notes, est répété sans relâche, mais le tour de force est que ce n'est lassant à « absolument » aucun moment. Au contraire, chacun de ces moments – et chacun à sa manière – est extrêmement prenant, envoûtant… Tout l'album est fait de changements de rythme frôlant la perfection : séquences de piano hypnotiques (Clubbed to death, toujours lui), martèlements incessants des percussions, puis l'on passe aux grandes envolées classiques (l'auteur a beaucoup été influencé, semble-t-il, par Mozart ou Chopin) et lyriques, ou à un solo instrumental à vous retourner l'âme… Inutile de préciser que les transitions sont parfaitement réglées. D'ailleurs, rien que les premières notes des intros scotchent déjà l'oreille.

Passons à la voix. Elle surprend au début, très rauque, presque gothique, mais au final très agréable. Elle possède une intensité indéniable, qui prend aux tripes et rivalise avec les instrumentales. Furious angels, Let me for dead, ou encore There's only me n'en sont que quelques exemples, la dernière étant d'une émotion rare.

Le ton général de l'album – tout comme les paroles – est mélancolique, sans être triste. À écouter quelle que soit son humeur.

Vous l'aurez compris, je vous recommande vivement Furious angels. :-)

[Sort un calepin et raye quelque chose d'un coup de crayon en murmurant « Bon, ça c'est fait ».]

On passe d'une œuvre musicale a une cinématographique, et on enchaîne avec Pirates des Caraïbes II. Rien à voir, donc. Je serais un peu plus bref, et ce pour une très bonne raison : je pense que ce film ne pourra être jugé qu'après visionnage du troisième et dernier opus des aventures de Jack… pardon, du Capitaine Jack Sparrow. En effet, pour moi, on n'a affaire avec ce Secret du coffre maudit, qu'à une moitié de film. Dès lors, difficile de s'en faire une opinion ! Tout juste puis-je dire que, dans cette optique, le film me paraît bon, dans le sens où il ne gâche rien et permet d'espérer un troisième volet d'anthologie. On y retrouve les recettes du premier : humour omniprésent, duels (« triels » ?!) parfaitement chorégraphiés, personnages hauts en couleur, scènes cultes (même si l'apparition de Davy Jones ne vaut pas celle de Barbossa et de son équipage sous la lune), etc.

Un petit reproche, quand même : je n'ai pas compris le début. Où est Jack, qu'est-ce qu'il fiche là, ou plutôt pourquoi l'objet qu'il cherche est là ? Bref, si vous avez un éclairage sur ce point qui me laisse perplexe, je suis preneur. J'attends aussi de voir comment les scénaristes vont justifier la dernière scène, mais je suis relativement confiant.

Et enfin, abordons le domaine vidéoludique et terminons avec Guild wars. Ah ! crie la foule qui comprend enfin le titre. Chut, lui réponds-je, je parle. Un grand merci à Karo (à qui je souhaite un merveilleux anniversaire, by the way) et Robin pour m'avoir fait découvrir ce jeu, j'ai du mal à en décrocher, même si je m'y force par moments (il faut bien !). Bon, là ce sera encore plus court puisque je ne dispose d'aucun point de comparaison, n'ayant jamais vraiment essayé les jeux de rôles en ligne (désolé, j'ai horreur des anglicismes, alors quand je peux les éviter…). Mais je trouve le système sur lequel se base le jeu extrêmement bien pensé, incitant à la coopération pour un maximum d'efficacité. Bon, je renie un peu ce principe car j'ai tendance à jouer seul, jusqu'à maintenant. En effet, j'aime bien prendre mon temps pour tout explorer, être sûr de ne pas passer à côté de quelque chose. Hors, ce n'est pas la mentalité de la plupart des joueurs, qui ont tendance à foncer sur l'objectif.

Je mène donc en barque trois personnages, que je vous présenterai peut-être un peu plus en détail un jour : Jehan Lonewolf, guerrier-rôdeur de son état, Albireo Cygni, élémentaliste-envoûteur, et Jean VII, moine-nécromant.

Tiens, c'est déjà la fin du message. (La foule : Déjà, qu'il dit ?!) Alors, pour conclure, quelques paroles de circonstance :

Well i
Keep on waiting
For you to say
That your wait is over
And you've woken up in clover
Yeah
We're one and the same

Seems like
It's never ending
But good lights the way
Let's keep believing
That we're one
That we're one and the same
One and the same

Salvation, see it lights the way
Each time we see heaven
It slips away
So keep believing
Don't come undone
Keep on dreaming
Our day will come

We're one and the same
Two birds adrift on the wind
As life slips away
Let's keep believing
That we're one and the same
One and the same

Let's start living
Seize the day
Can't miss heaven
It's a step away
Let's keep persisting
Another day
Let's keep believing
Come what may

We're one and the same
Two hopeless dreamers
Wasting away
God has an order
We'll find a way
One and the same
One and the same


Rob Dougan, One and the Same.