29 janvier 2005

Un an, un mois

Plus les années passent, plus on se rend compte qu'un an, c'est au fond tellement peu.

Alors pourquoi ? Parce que c'est comme ça. La date limite de consommation est périmée, pourrais-je dire avec une pointe de cynisme.

Il suffit d'un jour et un an est ramené à un mois. Un dérisoire mois.

Au fond, je m'attendais à cette issue. C'est peut-être en partie pourquoi je n'ai, étrangement, pas de regrets. C'est seulement dommage d'y arriver par un tel raccourci !

Depuis l'année dernière, je savais que j'en avais les capacités. J'en tire une certaine fierté. Tout ce que je pouvais réussir par moi-même, je l'ai accompli. La dernière épreuve ne dépendait pas de moi, et j'y ai échoué. Depuis ce temps, ce rêve que j'avais caressé pendant quelques années était comme devenu un souvenir. Je savais qu'il me restait une autre issue. J'aurais aimé prouver que j'étais tout aussi capable d'y réussir. Mais j'avais le curieux pressentiment que le scénario se répèterait. Finalement, il ne s'est pas répété puisqu'il n'a même pas eu lieu. Mais l'issue est la même.

Un regret ? Non. J'en avais fait mon deuil depuis un an, alors même que demeurait l'espoir qui s'est envolé cette semaine. Une déception ? Oui, une déception. J'aurais au moins aimé aller au bout une fois de plus, ne serait-ce que pour narguer les deux gus que j'aurais eu en face de moi au bout du parcours !

Enfin. C'est un échec. Mais ce n'est pas une défaite, au contraire. Je pense que c'est ce qu'il me restera, à l'avenir, de ce joli projet. Le temps que la déception passe, demeurera le sentiment de faire partie des rares qui ont été jusqu'au bout. Et parmi eux, je pourrai regarder d'égal à égal ceux qui ont eu la chance d'avoir trouvé leur récompense au terme de leur chemin.

J'espère simplement que ça n'entraînera pas une conséquence inattendue, et que je ne soupçonnais pas jusqu'à aujourd'hui…

En tout cas, la page est maintenant tournée.

À moins que…

16 janvier 2005

Marionnetisme

Où suis-je ?

Si seulement je le savais moi-même… Quelle lutte épuisante. Que faire contre ces fantômes, vapeurs irréelles nées du magma bouillonnant de mon esprit. Illusions… J'ai beau le savoir, cette connaissance ne suffit pas. Il y a ce démon. D'où vient-il ? J'aimerais le savoir, là encore.

Jour après jour, il revient à la charge. Pendant des années, il a fait de ma vie un désert. Tout édifice, balayé presque aussitôt la première pierre posée… Aujourd'hui, pour la première fois, l'ouvrage tient bon. Cela durera-t-il ? J'ai si souvent été sûr de moi, par le passé.

Démon sans visage, au nom trompeur… Comme si je n'avais pas suffisamment d'épreuves à surmonter, de maux à vaincre. De tous, tu es le pire.

Ce n'est que justice de te dédier ce (presque) premier message, toi que je traque en vain dans le labyrinthe…

Un détail obsédant. Deux, trois… Zéro. Trop. Comme autant de points noirs sur une feuille blanche immaculée. Maillons d'une chaîne qui me menotte les poignets. Irréelle, mais si solide…

Illusion. Tu n'es qu'illusion. Mais une partie de moi qui ne m'appartient pas ne le voit pas. Et c'est elle qui commande aux murs du labyrinthe. Elle, moi. Moi, elle. La marionnette manipulée par elle-même. Comment couper les fils ?

Peu importe ? Je sais que j'y arriverai. Je sais comment te vaincre. Par le mépris. Mais l'ampleur de la tâche m'est apparue en même temps que cette certitude. Tout comme le démon me laisse en paix pendant de longues périodes pour mieux revenir à la charge, il y a des moments où rien ne saurait m'arrêter, et d'autres où la fatigue pèse lourdement… Ce soir, je suis fatigué.

10 janvier 2005

Premiers errements

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